Chaque mois, des dizaines et des dizaines de comics sont proposés en VF par de plus en plus d’éditeurs. Impossible de tout acheter. C’est pourquoi je vous dresse, chaque mois, une liste des comics potentiellement intéressants, ceux qui ont attiré mon regard et que je vais décortiquer. J’en laisserai un paquet de côté pour arriver finalement à ma sélection des comics du mois. Tout est possible. Je n’ai qu’une seule contrainte, donnée par mon maléfique rédacteur en chef : la liste définitive de mes achats ne devra pas dépasser 66,6 €, petite cagnotte que je pourrai réutiliser de mois en mois. Les comics seront classés en trois catégories : ceux que je rejette, ceux que je conseille mais que je n’achète pas et ceux que je mets dans mon cabas.

Avant-propos :  Bien évidemment, il est impossible de lire toute la production comics du mois, je laisse donc de côté tous les titres qui ne sont pas des one-shots ou des débuts de série. En effet, le but étant d’éclairer les lecteurs, cela n’a aucun sens de proposer un tome 5 ou 6, en dehors de l’arrivée d’une éventuelle équipe artistique. Et cela va poser un gros problème ce mois-ci car il n’y a pas énormément de nouveautés !

Je vous conseille donc, dans les séries à suivre :

- Copra vol 2, parce que Michael Fiffe nous propose une version vraiment bien fichue de la Doom Patrol et un excellent comics.

- Wonder Woman Infinite T2, parce que le premier volume était vraiment intéressant.

- Immortal Hulk : A grands Pouvoirs : la suite de la meilleure série Marvel de ces dernières années.

Et un petit aparté concernant la publication de Love & Rockets :

Les récits des frères Hernandez sont l’une des colonnes vertébrales de l’histoire des comics. Passer à côté serait une grosse erreur. Merci donc à Komics Initiative de nous traduire enfin ces épisodes indispensables pour tout fan de bande dessinée américaine en financement participatif. En plus, Maggie The Mechanic est peut-être le meilleur moyen de commencer à appréhender la série, construite autour de plusieurs histoires. Nous avons ici une analyse pertinente de la société des années 80, vue à travers l’œil de Maggie, une mécanicienne et de ses partenaires et amis. Soutenez Komics Initiative et ses passionnés qui proposent vraiment le meilleur des récits indépendants encore non publiés en France.

 

Première depuis l’existence de ces chroniques, j’ai 54 centimes de retard ! Il me faudra donc faire aussi bien avec un peu moins d’argent, donc 66.06 € !

Ma sélection du mois :

  • Raptor, Futuropolis, 22 €
  • Moon Knight Le fond, Panini Comics, 32 €
  • Doctor Strange : crépuscule de la magie, Panini Comics, 60 €
  • Doctor Strange intégrale 1977-1979, Panini Comics, 36 €
  • Toutes les Morts de Leila Starr, Urban Comics, 19 €
  • Spawn, Edition Spéciale Anniversaire, Delcourt, 39.95 €
  • Fantastic Four : Life story, Panini Comics, 22 €
  • Radiant Black, Delcourt, 19.95 €
  • The Scumbag, Urban Comics, 10 €
  • Thor Resurrection must have, Panini Comics, 15.99 €
  • Locke and Key l’Age d’Or, Hi Comics, 29.90 €
  • Swamp thing Infinite, Urban Comics, 29 €
  • Animal Man T1, Urban Comics, 35 €

Encore une production très large ce mois-ci.  Et avec un total de 370, 79 €. 400 balles pour lire des comics ! Ca devient compliqué. Mais on va faire le tri.

SI vous voulez une liste plus exhaustive des sorties de ce mois-ci, je vous renvoie vers l’article de notre Alain Roussel national sur les comics du mois de mai !

Ce que j’évite :

On touche le fond avec Moon Knight

Décidément, il ne fait pas bon être le chevalier de la lune en ce moment. Après une série Disney+ plus que misérable et frôlant le malaise, voire le ridicule, les éditions Panini nous proposent ce qui s’est fait de pire sur le personnage, voire ce qui s’est fait de pire en comics Marvel tout court : le Moon Knight de Finch et Huston. Nous sommes à une époque où pour relancer un personnage, il fallait réellement provoquer et mettre des giclées de sang gore partout. Bad is Good en quelque sorte. Et pour tout vous dire, c’est tout simplement catastrophique. Les dessins sur-exagérés de David Finch feront certainement frétiller les mirettes des gens qui pensent qu’un comics est adulte parce que les personnages sont glauques et qu’arracher la peau du visage d’un méchant, c’est trop coooool (avec une grosse emphase sur le coooooooool). Je pense qu’au contraire, cela s’adresse plutôt à des lecteurs novices et pour qui l’histoire ne compte pas. Un peu comme le Batman de Snyder et Capullo en fait ! À éviter ! Je pense que c’est un de mes pires souvenirs comics de ces vingt dernières années avec la quasi-totalité du travail de Rick Remender. Tiens, à ce propos.

(Moon Knight, le fond, Panini Comics)

On peut creuser encore un peu : Scumbag

Rick Remender a sorti une bonne série un jour. Oui oui, je vous assure ! Ça s’appelait Fear Agent et cela avait un peu scotché tout le monde par le côté punk et destroy de la chose. Après avoir livré des récits quelconques chez Image, Rick Remender s’est fait une célébrité du côté de chez Marvel en rajoutant … du gore chez les mutants. Ah Uncanny Avengers, ce moment où on a un Charles Xavier trépané en pleine page, avec Crâne Rouge se faisant greffer un bout de cerveau du mutant... Mais en plus ça a marché ! Du coup, il n’y avait aucune raison pour que le scénariste ne comprenne pas que ce que les lecteurs voulaient c’était de la violence, du gore… et du caca ! Car oui, le monsieur s’est fait une spécialité de livrer des comics où certains personnages ont des problèmes gastriques. C’est un peu devenu sa marque de fabrique. Alan Moore fait des références littéraires, Neil Gaiman écrit des récits plein de poésie, Warren Ellis plonge dans la technologie et le tras-humanisme. Même dans des récits trash comme Transmetropolitan ou Preacher, la provocation servait à distiller un message souvent profond. Rick Remender, son truc c’est le caca. On avait pu voir tout un épisode de sa précédente série, Deadly Class, consacré à un garçon ayant la diarrhée. Eh bien là, dans Scumbag, sa nouvelle série, qui nous raconte les aventures d’un junkie s’injectant un sérum de pouvoir qui en fait l’être humain le plus puissant de la terre, nous avons droit au bout de trois pages à une jolie explosion de matière fécale sur une double page. Autant vous dire que je ne suis pas allé plus loin ! Cela semble dommage, car les artistes qui entourent le scénariste, à savoir Lewis Larosa, Eric Powell ou encore Roland Boschi sont excellents. Mais bon… trop de trash tue le trash. Preuve que lorsqu’on répète à l’infini le même gimmick, cela perd tout son intérêt.  À ce propos…

(The Scumbag, Urban Comics)

Un concept déjà usé : Fantastic Four Life Story

Spider-Man: Life Story avait été, à ma grande surprise, un succès de librairie en France et aux États-Unis. Si l’idée de raconter les aventures d’un Spider-Man vieillissant en temps réel était plutôt bonne, son exécution laissait à mon sens à désirer. Et comme lorsque l’on est une grande compagnie de comics, il faut recycler les concepts jusqu’à plus soif, voilà donc Fantastic Four: Life Story qui nous refait la même chose. Et ce n’est pas très bon. Mark Russel est un bon scénariste, il n’y a pas de doute, mais là nous avons quelque chose de pas très prenant, pas très intéressant. Les dessins corrects mais pas non plus extraordinaires de Sean Ikaaze n’aident pas non plus. Pour ma part, je ne suis pas allé plus loin que le premier épisode, tellement la lecture a été longue. Pas convaincu du tout. Mais qu’on ne s’inquiète pas, on aura bientôt Hypno Hustler : Life Story ou Tante May : Life Story

(Fantastic Four : Life Story, Panini Comics)

Intégrale Dr Strange 1977-1979

Je ne sais pas si vous êtes au courant, mais un film Dr Strange sort en ce moment. C’est pour cela que Panini nous propose 1452000 comics différents sur le personnage ce mois-ci. Dans cette liste je n’ai gardé que les deux meilleurs. Parce que la Mort du Dr Strange n’a pas d’intérêt (même si bien dessiné) et que le Deluxe Damnation propose une histoire très très fade. Il y a cette intégrale qui a au moins le mérite de proposer des vieux épisodes du Docteur. Malheureusement, ce n’est pas la meilleure période. En effet, après le départ de Steve Englehart, la série se cherche, avec une floppée de scénaristes et de dessinateurs qui vont se succéder et livrer des histoires qui, si elles sont loin d’être mauvaises, sont souvent oubliées un peu après. Cette intégrale nous propose en fait la transition entre la période Englehart/Colan et Stern/Rodgers-Smith. Et cela va durer un peu longtemps. Après, on a du Jim Starlin, du Tom Sutton, du Alfredo Alcala, donc c’est quand-même de la grosse qualité (surtout comparé à Dr Strange Damnation, enfin, même une adaptation de Oui Oui à la Plage par Rob Liefeld et Reginald Hudlin aurait plus de qualité que Damnation) mais cela ne suffit pas. Les dessins sont magnifiques, les concepts vraiment bons, mais clairement, ça reste un peu daté dans la manière de raconter l’histoire. Je le laisse donc de côté !

(Dr Strange intégrale 1977-1979, Panini Comics)

Radiant Black

Kyle Higgins est un bon scénariste, j’avais beaucoup aimé COWL. Une de ses productions Image. Et le voici de retour avec Radiant Black. L’histoire d’un écrivain endetté qui retrouve vivre chez ses parents et qui rencontre une sorte d’Artéfact qui va lui donner des pouvoirs et le transformer en super-héros. Bref, une histoire comme on peut en lire des dizaines depuis un moment. De fait, c’est un bouquin très convenu. Alors oui, Kyle Higgins va tenter de proposer des approches originales, notamment un épisode sur le blocage de l’écrivain et le personnage est très sympathique. Mais les dialogues et les situations sont assez creux et on a déjà l’impression d’avoir lu ça 200 fois. Toutefois, la série a dépassé le vingtième numéro aux USA, ce qui montre qu’elle doit avoir de la qualité. Qualité que je n’ai pas remarqué sur les premiers épisodes. Quelques mots du dessin : Marcelo Costa ne me convainc pas non plus, c’est très fade. Donc on va la laisser.

(Radiant Black, Delcourt)

Spawn - Édition Anniversaire

Sincèrement, j’ai hésité à la mettre dans la liste un peu plus bas. Parce que c’est quand-même un peu une madeleine bien sucrée ce Spawn, surtout qu’il y a l’intégralité des quinze premiers épisodes, même celui de Neil Gaiman nous introduisant Angela. Mais bon, ça a quand-même nettement vieilli. Je les ai relus il y a quelques temps et je trouve finalement que ce Spawn est peut-être la série la plus faible de l’époque avec le recul. Mc Farlane a une énergie folle, une volonté de proposer des choses, mais c’est un peu le problème d’un gamin dans une chocolaterie : il est tellement surexcité qu’il ne sait plus où donner de la tête, et clairement cela manque de direction. L’arrivée de quelques scénaristes de renom n’aide guère mieux. Après, c’est un comics historique, et rien que pour ça et la superbe édition Delcourt, on pourrait se laisser tenter. Ayant tous ces épisodes en VO, je ne craquerai pas, mais bon…On ne sait jamais !

(Spawn édition anniversaire, Delcourt)

Après cette première hécatombe, on retombe à 210.89 €. Reste donc de livres qui ont tous des qualités, dont certains sont très recommandables mais qui ne figureront pas dans la sélection.

 

Ce que j’aurais pu acheter si j’avais été très riche

Dr Strange le crépuscule de la magie

Cette intégrale du run de Jason Aaron et de Chris Bachalo est clairement ce que l’on a fait de mieux sur le personnage depuis le run de Roger Stern et Jackson Guice. Aaron sait être inventif et proposer des univers parfaitement mis en valeur par la folie visuelle de Chris Bachalo ! Après, l’histoire tourne peut-être un peu en rond sur la fin, mais c’est une très bonne idée de nous proposer cette intégrale. C’est clairement conseillé si vous avez un peu d’argent et que vous voulez vous faire plaisir. Les deux auteurs sont parfaits pour l’histoire qu’ils racontent. Mais c’est un peu trop cher dans le cadre de cette chronique.

(Dr Strange, le crépuscule de la magie, Panini Comics)

 

Thor Resurrection

Les Marvel Must-have sont des collections très sympathiques. Et le début de la série Thor par Jurgens et Romita jr est plutôt réussie, même si je n’avais pas du tout accroché au départ. Il m’a fallu une deuxième relecture quelques années plus tard pour comprendre que la série s’insère dans un plan plutôt ambitieux. Cela reste une très bonne lecture. Je ne sais pas si cela a beaucoup été réédité, pour ma part je possède déjà les épisodes en VO, mais c’est très conseillé ! Les dessins de Romita conviennent parfaitement de plus au personnage !

(Thor Resurrection, Panini Comics)

Swamp Thing Infinite

Cette relance de Swamp Thing fonctionne vraiment très bien. Là aussi cela faisait longtemps que l’on n’avait pas eu quelque chose d’un peu nouveau sur le personnage. Scénarisée par Ram V ; nous avons droit à un nouvel avatar et à une redistribution des cartes concernant la créature du marais qui fonctionne très bien. On reste dans une réflexion autour de l’horreur et de l’humanité et c’est vraiment agréable à lire. En plus, les dessins de Mike Perkins, détaillés et souvent à l’aise dans le glauque, sont totalement adaptés. Certaines planches sont à couper le souffle ! Pour les fans de la créature, vous ne serez pas déçus. Pour ceux qui ne connaîtraient pas beaucoup, c’est une belle incursion dans l’histoire du personnage. Là aussi très conseillé mais il y a mieux ce mois-ci.

(Swamp Thing infinite, Urban Comics)

Locke & Key : l’âge d’or

Locke and Key est l’un des meilleurs récits horrifiques de ces dernières années. Il a permis de mettre sur le devant de la scène un artiste phénoménal : Gabriel Rodriguez, qui s’affirme comme un dessinateur d’exception, capable de représenter de manière crédible aussi bien le réel que le rêve. D’ailleurs pas étonnant que ce volume nous propose un crossover avec Sandman. Personnellement, je ne l’ai pas lu, mais je crains un peu de voir Joe Hill s’attaquer à ce type d’univers. Je ne le classe pas dans ma sélection du mois mais Locke & Key, l’âge d’or n’en est pas loin. Après, ce qui m’a un peu gêné, c’est qu’il s’agit d’une succession d’histoires courtes, situées dans l’univers de la série originale. Et je ne suis généralement pas fan de ce genre de récit. Une fois qu’une histoire est bouclée, y revenir est toujours un challenge compliqué. Et je ne sais pas si Joe Hill a les épaules pour cela. En tout cas je le conseille lui aussi !

(Locke & Key l'âge d'or, Hi Comics)

Far Sector

Cette mini-série m’intrigue beaucoup. En effet, l’histoire (une Green Lantern dans un secteur inconnu de l’espace) a l’air d’être totalement auto-contenue. Et ce que j’ai pu voir des previews me donne très envie. Après, je ne connais pas les auteurs, mais on a peut-être une petite pépite, qui n’aura malheureusement pas la publicité qu’elle mérite. Ce serait dommage de passer à côté ! Même si j’ai toujours les mêmes réserves sur ces écrivains qui deviennent spontanément scénaristes de comics. En tout cas la preview fait envie.

(Far Sector, Urban Comics)

Raptor

Je suis sûr que certains d’entre vous qui me connaissent bien sont surpris de ne pas voir le nouvel objet graphique de Dave McKean se retrouver dans la sélection du mois. Eh bien tout simplement parce que si le contenu graphique est, comme toujours, d’un niveau extraordinaire, l’histoire m’a laissé un peu sur le côté ! Dave Mc Kean explore un peu la notion de dualité, d’histoires parallèles, de rêves éveillés. Et forcément cela donne de vraies œuvres d’art. Malheureusement, le côté un peu trop verbeux et trop cryptique de son histoire m’a perdu. Nous suivons le parcours de deux personnages issus d’univers différents mais qui ont un lien fort entre eux, sans même le savoir. Un écrivain sur Terre qui a perdu sa femme et une sorte de chasseur de monstre dans une autre dimension. Et en toute franchise, je n’ai pas vu le lien, je n’ai pas compris ce que l’auteur a voulu nous communiquer. Du coup, pour ceux qui voudraient commencer à lire du Dave McKean, je ne peux que leur conseiller Cages, à mon sens beaucoup plus fort dans sa construction.

(Raptor, Futuropolis)

 

Après ce deuxième écrémage, il ne nous reste que 54 €, parfait pour ma sélection du mois.

 

Ma Sélection du Mois

Animal Man T1

Il était quand-même temps ! Urban réédite depuis des années des tonnes de séries Vertigo et nous n’avions encore jamais eu droit au Animal Man de Grant Morrison. Chose est réparée ce mois-ci et c’est vraiment un immanquable. Je vais tenter de vous donner envie en vous précisant qu’il s’agit de l’un des tout premiers travaux de l’écossais chez DC Comics, et qu’il préfigure tout ce que l’on a pu aimer chez cet auteur avant qu’il ne s’égare un peu depuis quelques années. L’étrangeté, le discours engagé, les concepts bizarres, tout y est. Et va amener progressivement le lecteur vers l’une des meilleures résolutions de série qu’il m’ait été donné de voir. Un des premiers discours méta qui prendra tout son sens dans le tome suivant. De plus, vous allez pouvoir y lire « The Coyote Gospel », l’un des meilleurs numéros de la série, où l’auteur nous présente un discours sur la maltraitance animale par le biais du dessin animé Bip Bip et Vil Coyote. C’est parfait. Et ce serait un crime de le manquer. Seule petite ombre au tableau, les dessins de Chaz Truog qui ne sont pas très attirants pour un lecteur de 2022. C’est aussi pour cela que je mets ce Animal Man dans ma sélection du mois, au cas où vous feuillèteriez le bouquin et que vous vous disiez : « oh, les dessins sont pas super ».  Déjà ça passe et en plus vous rateriez une histoire comme vous auriez rarement pu en lire ! Foncez !

(Animal Man, Urban Comics)

Et puis bien évidemment :

Toutes les Morts de Laila Starr

Que dire de plus sur ce titre que je n’ai pas déjà dit dans mon article précédent ?

Que Toutes les Morts de Laila Starr risque d’être bientôt une référence dans les titres de comics qui comptent. Que non seulement l’idée de Ram V est originale (la mort se retrouve sans emploi lorsqu’un humain trouve le secret de la vie éternelle), mais qu’en plus le titre est parfaitement exécuté et se termine comme une fable philosophique sur l’existence. Que Toutes les morts de Leila Starr est l’héritier direct de Death The High cost of Living, Daytripper et Carbone & Silicium ? De plus, les dessins de Filipe Andrade sont parfaits.  On vous vend du Batman, du Batman Fortnite, du Batman tortue Ninja, des Zombies, des Zombies Batman, des comics la plupart du temps qui ne reposent que sur une idée ou un prochain film (j’attends le prochain Batman déguisé en chamois). Des trucs sans âme, mal troussés, mal foutus et que les gens achètent comme des veaux. Pour une fois, juste pour une fois, vous ne voulez pas tenter une bande dessinée différente, un bouquin qui prouve par l’exemple que le medium peut proposer encore des choses qui font sens ? Jetez vous sur Toutes les Morts de Leila Starr, foncez, commandez-le à votre libraire, en plusieurs exemplaires, donnez-le à vos amis. Et vous pourrez dire que vous aurez été dans les premiers à lire une bande dessinée qui risque d’être multirécompensée dans les mois qui viennent.

(Toutes les morts de Laila Starr, Urban Comics)

 

Encore un mois plein de bonnes choses, que ce soit en nouveautés ou en rééditions. De mon côté, j’ai rattrapé mon retard et il me restera 12.06 € pour le mois de juin !

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