Très belle année 2025 à tous. On vous souhaite la même rengaine : amour, prospérité et un cholestérol pas trop élevé. Et comme on a le sens de la célébration et du bonheur partagé, on voulait lister les quelques morts dans les séries TV qui nous ont particulièrement choqués. Soit par leur violence, soit par leur caractère inattendu, soit pour la simple raison que l'on aimait bien le personnage et que l'on ne comprend toujours pas pourquoi, à ce jour, les showrunners ont décidé de le dessouder. Évidemment, on va spoiler méchamment, alors soyez sur vos gardes.
Jenny Calendar - Buffy Contre les Vampires
Bon, là, on commence dur, très dur. Les fans de Buffy Contre les Vampires sont encore traumatisés, la douleur est vivace, la plaie encore béante. On pose le contexte : on est en saison 2 et Angel est redevenu un démon sanguinaire. La faute à sa cabriole avec Buffy, qui devait être fort qualitative, car il a laissé son âme au fond du pieu (vous l’avez ?). En effet, le vampire était marqué d’une malédiction tzigane qui visait à lui retirer son âme dès lors qu'il vivrait un seul moment de bonheur.
De son côté, Jenny Calendar, la sublime, drôle et brillante professeure d’informatique, culpabilise. Descendante de la fameuse famille tzigane dont l’entière lignée ne vit que dans la douleur de cette malédiction, elle cache au petit groupe sa vraie identité et se retrouve exclue par Buffy et Giles, son grand amour. Elle décide donc de chercher un moyen pour redonner son âme à Angel. Au moment où elle trouve la solution, bien nichée dans l’obscurité de sa salle de classe à la nuit tombée, Angel débarque et s’ensuit une course-poursuite dans les dédales de l’école, comme un lion traquant l’antilope. Cela se finit tragiquement avec Angel qui décide de jouer au Rubik’s Cube avec la nuque de Jenny.

On en chiale encore.
Horrible, cruel, mais ce n’est pas tout. Ce qui fait toute la maestria de cette séquence, c’est la mise en scène de la découverte du corps. Ce soir même, Jenny devait retrouver Giles pour des retrouvailles sans pantalons. Giles se rend à son domicile où il devait rejoindre sa belle. Il y trouve bouteille de champagne, pétales de roses qui jonchent le sol jusqu’à la chambre à coucher. En fond, « O Suave Fanciulla » de Pavarotti. Giles monte les escaliers, en détachant sa cravate, un sourire en coin. Et c’est en ouvrant la porte qu’il découvre finalement Jenny dans son lit, morte, les yeux grands ouverts. Le tout porté par l’envolée lyrique de Pavarotti.
Une scène sismique et touchante, démontrant toute la cruauté d'un Angel démon : pervers, sadique et machiavélique. Et puis, on ne peut pas s’empêcher d’être horrifié pour Giles, l’observateur-bibliothécaire en tweed qui n’aura finalement jamais connu le bonheur avec « la seule femme qu’il n’avait jamais aimée », comme il le confesse sur sa tombe.
Lucy - Urgences
Allez, vous reprendrez bien un peu d’eau salée ? On part côté médical avec la série culte Urgences. Cette scène se déroule à la saison 6. La fête bat son plein dans l’hôpital, en pleine soirée de Saint-Valentin. Lucy, l’externe en médecine, de son côté, est de corvée de sutures avec un patient schizophrène. Plus tard, John Carter, son mentor, la cherche. Il entre dans la chambre et se fait poignarder sauvagement par le patient, caché derrière la porte. Il titube, s’effondre au sol, le regard fixe et perdu. En contrechamp, on voit Lucy, elle aussi au sol, agressée sauvagement quelques minutes plus tôt.

Lucy et Carter.
L’hôpital est en alerte, tous les médecins et chirurgiens s’affairent à porter secours aux deux médecins meurtris. Et si Carter va s’en sortir, Lucy, elle, va succomber à ses blessures sur la table d’opération.
Un épisode qui a marqué la série médicale, par son réalisme. Une externe qui découvre le métier et qui est confrontée fatalement à ses pires aspects, dans un Chicago déchiré par la misère sociale et les enjeux de santé mentale.
Omar Little - The Wire
Bon, pour ce cas de figure, on s’en doutait, ça devait bien arriver. Mais honnêtement, les showrunners auraient pu nous le laisser.
En effet, on ne peut pas citer la série The Wire sans son personnage iconique et charismatique : Omar Little, dit « Omar ». Au milieu des cités de Baltimore rongées par les guerres de gangs et le trafic de drogue, il y a Omar, électron libre qui vit du racket des trafiquants de drogue. Écrit comme un ange de la mort, il reste terré dans son coin, recherché par tous les caïds. Son nom est dans tous les murmures, et quand il décide de sortir pour prendre son dû, c’est tout le quartier qui bruisse.

Qu'il est classe, mais qu'il est classe !
Trench-coat ouvert sur un gilet pare-balles, cure-dent à la bouche, durag vissé sur la tête et fusil à pompe à la main, il arpente les rues pour dépouiller les grands pontes. Crapule à bon fond, il mène sa propre guerre dans une ambiance de violence sans limites, le tout en affichant fièrement son homosexualité dans un environnement hautement misogyne et homophobe.
Après plusieurs saisons à mener la vie dure à ces gangs, il meurt tristement et banalement dans un bureau de tabac, tué par balle par un jeune garçon de 10 ans. Symbole d’une violence qui a investi toute la ville et qui se matérialise dès le plus jeune âge.
Rita - Dexter
Dans la série "mort inattendue", on choisit Rita, la discrète et presque cotonneuse épouse de Dexter Morgan, le « héros » éponyme de la série .
Sa mort a fait figure d’un fracas retentissant tant elle est parfaitement imprévisible. Nous sommes en saison 4 et Dexter est aux prises avec Arthur Mitchell, l'iconique Tueur de la Trinité. Après avoir fréquenté Arthur sous une autre identité pour mieux connaître sa cible, les deux se retrouvent au commissariat. Arthur découvre donc la vraie identité de Dexter Morgan (et son adresse). Dexter est démasqué et, pris de rage et de panique, fait fi de son code de conduite et prend en chasse Arthur pour le supprimer dès la sortie du commissariat.

De toute façon, les bains, c'est pas écologique.
Malheureusement, tout ne se passe pas comme prévu et Arthur s’enfuit. Plus tard, Dexter retrouve Arthur à son domicile et peut enfin finir le boulot en toute quiétude. Il avait pris soin d’éloigner Rita de la maison, pour être certain que le Tueur de la Trinité ne se serve pas des infos collectées au commissariat pour nuire à sa famille.
Dexter rentre donc chez lui pour prendre sa valise et rejoindre Rita. En entrant chez lui, il consulte son répondeur et écoute un message de Rita, l'avertissant qu’elle devait repasser à la maison avant de partir. Au même moment, on entend Harrison, le fils de Dexter, dont les pleurs semblent venir depuis la salle de bain. En entrant dans la pièce, il découvre son fils en larmes dans une flaque de sang, à côté de Rita, gisant dans la baignoire.
Peut-être la scène la plus puissante de la série, qui vient sanctionner un Dexter un peu moins méticuleux, et qui, au moment où il paraissait trouver son humanité, se voit enlever sa femme, devant son fils. Cette scène nous questionne sur la future réaction de Dexter : va-t-il conserver son humanité vacillante ou va-t-il définitivement plonger dans la barbarie et empiler les cadavres comme on enchaîne les noix de cajou à l’apéro ?
Robin - The Boys
Alors, là, c’est du grand art ! Vous hésitez à vous lancer dans la série The Boys ? C’est très simple : commencez le premier épisode et au bout de 15 minutes, vous serez fixés. C’est certainement la mort la plus retentissante de la série, alors qu’elle concerne un personnage que l’on ne verra que deux minutes.
Hughie, un vendeur dans une espèce de Darty américain, s’apprête à quitter le boulot et rentrer avec Robin, sa chère et tendre avec qui il projette de s’installer. Au beau milieu d’une conversation toute mignonne dans laquelle ils abordent leur avenir, les deux s’arrêtent sur le trottoir pour s’embrasser. Et… bah voilà. C’est terminé.

Trente secondes avant la soupe.
Oui. En une nanoseconde, Robin disparaît. Enfin, pas tout à fait. The Boys dépeint un monde régit par des super-héros aux mœurs légèrement contestables. Ce jour-là, A-Train, le « Flash » de l’univers The Boys, était en pleine course-poursuite. Malheureusement (et on comprendra plus tard les raisons), il est très légèrement négligent et ne regarde pas où il court, passe à travers Robin et poursuit sa route.
En un bref instant, Robin passe d’être humain à minestrone, supplément boyaux. En une fraction de seconde, sans comprendre ce qui s’est passé, Hughie se retrouve avec uniquement les mains de sa partenaire dans les siennes et ses vêtements maculés de sang.
Scène effroyable, trash, violente, qui pose les bases d’un univers sans foi ni loi et qui va donner une épaisseur et une motivation à Hughie pour venger sa dulcinée.
Et voilà pour cette première fournée de morts cultes dans les séries TV. On vous prépare une deuxième salve dans quelque temps. Des morts cultes, ce n'est pas ça qui manque !