Dernier titre en date de la série One Bad Day de chez DC Comics, One Bad Day: Bane prend le contrepied habituel de cette anthologie en nous faisant découvrir une histoire de rédemption.

Après le Sphinx ou encore Mr Freeze, cette nouvelle itération de l'anthologie One Bad Day met en vedette Bane, adversaire emblématique de Batman dans les années 1990 et consacré par la série Knightfall. Mise en œuvre par Joshua Williamson et Howard Porter, occupant respectivement les postes de scénariste et d'artiste. Cette nouvelle aventure de Bane va s'intéresser aux errements psychologique du personnage plutôt qu'à mettre en place un pur récit d'action (bien que le titre ne soit pas en reste sur ce point).

(®DC Comics)

Subvertir un concept prétexte

L'action prend place dans un futur proche. Bien qu'il semble définitivement rangé, Bane est toujours hanté par son passé. Désormais catcheur, le personnage ne cesse de revivre ses moments de gloire dans un spectacle factice et grotesque (le choix du catch n'est pas anodin de la part des auteurs), brisant tout les soirs le dos d'un pseudo-Batman de pacotille. Bane ne vit plus qu'au travers de ce souvenir, sa prestation de catch étant entremêlée de flashbacks de son enfance et de son premier affrontement avec Batman.
Hors des rings, Bane vit isolé dans un manoir, habillé d'une veste d'intérieur, copiant ainsi le mode de vie de Bruce Wayne. Un mode de vie aussi factice pour le personnage que son activité de catcheur.

Une lueur d'espoir s'offrira à lui lorsqu'un fan s'introduira dans sa demeure en lui présentant une fiole du sérum Venin, alors que Bane pensait avoir détruit jusqu'au dernier échantillon de ce stéroïde. Les deux compagnons d'infortune partiront alors dans un road-trip jusqu'au nouveau labo de production du Venin. C'est à ce moment que le lecteur découvrira l'origine du "bad day" de Bane, une journée fatidique qui lui fit perdre sa raison de vivre.

(®DC Comics)

Des planches au service du récit

Bien que le trait d'Howard Porter n'ait pas fait l'unanimité sur ce One Bad Day: Bane, il faut cependant lui reconnaître une cohérence vis-à-vis du propos mis en place par Williamson. Entre l'ambiance sombre du manoir de Bane reflétant l'état de dépression du personnage et les combats sur-découpés en gaufriers jonglant à la fois entre la perception du combattant vétéran qu'est Bane et une mauvaise overdose de stéroïdes. Le résultat final accouche d'un style graphique brouillon et ambigu, à l'image de cette version de Bane.
Le titre est assez violent visuellement, les éclaboussures de sang sont très présentes, les corps et les visages déformés par la douleur et le Venin sont légion dans ce One Bad Day.
Le style brutal des planches de Porter sert à mettre en exergue une certaine vision du personnage, à la fois brisé mentalement et physiquement difforme. Un style visuel adapté au personnage de Bane, dans un esprit purement comic book, très éloigné du photo réalisme encore bien présent de nos jours.

Avec Batman - One Bad Day: Bane, Joshua Williamson et Howard Porter s'attachent à faire de l'ennemi de Batman une figure tragique. En déconstruisant progressivement le personnage pour mieux révéler sa vraie nature, le titre propose à ses lecteurs un voyage à travers l'obsession d'un homme, détruit par un événement hors de son contrôler. À partir de là, Williamson et Porter poseront à travers Bane la question suivante : comment aller de l'avant ? Amenant le récit à une conclusion aussi surprenante que logique.

Batman - One Bad Day: Bane, édité par Urban Comics, est disponible sur Amazon, FNAC, Cultura, Bubble et vos revendeurs locaux depuis le 7 juillet 2023 aux prix de 15 € pour 72 pages.

(®Urban Comics)

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