Les nouvelles revues Fresh Start de Panini sortent aujourd'hui. Parmi elles, Deadpool #1, Avengers #1, Venom #1 et enfin, celle qui nous intéresse ici, X-Men #1.
Le gros morceau de ce numéro, c’est bien sûr l’arrivée de X-Men Red , la nouvelle série de Tom Taylor et Mahmud Asrar. Après sa résurrection, Jean Grey est décidée à passer à la vitesse supérieure pour promouvoir la cause des mutants, notamment en plaidant à l’ONU pour la reconnaissance d’une nation mutante. Cela ne va pas se passer comme prévu, bien évidemment, et la création d’une équipe sera nécessaire pour l’épauler. Une série qui démarre sur de très bonnes bases avec un Tom Taylor qui semble vouloir aborder la co-existence humano-mutante sous l’angle de la politique internationale, notamment en impliquant Atlantis et le Wakanda. Graphiquement, c’est plutôt propre avec un Mahmud Asrar à la narration solide et au style se rapprochant de celui de Stuart Immonem. Il y a bien quelques cases maladroites (avec des personnages qui ressemblent parfois à des nains), mais c’est tout de même de très bonne facture. C’est beaucoup moins le cas pour les deux autres séries, X-Men Gold et X-Men Blue.
Gold surtout, qui est dessiné par le peu inspiré Michele Bandini, dont les visages manquent cruellement d’expressions. Un manque d’émotions d’autant plus flagrant que le scénariste Marc Guggenheim s’intéresse particulièrement à la caractérisation de ses personnages: les doutes de Colossus à l’approche de son mariage avec Kitty, les réserves de cette dernière envers le nouveau membre intégré par Iceman, les tourments de Rachel, la voyageuse temporelle… Autant d’intrigues dont le lecteur se sent malheureusement éloigné, faute d’un ancrage graphique réellement satisfaisant.
Dans Blue, en revanche, on s’embarrasse peu de la psychologie des personnages. Un épisode d’action totale où une équipe de remplacement (les X-Men Blue sont bloqués dans l’espace) combattent les méfaits du Mothervine, un virus qui booste de façon complètement chaotique les pouvoirs des mutants touchés. Et chaotique est bien aussi le mot pour qualifié cet épisode qui est un gros foutoir illisible, où l’on reconnaît à peine la moitié des personnages et encore moins ce qu’ils fabriquent. R.B. Silva bourre son dessin de détails inutiles, mais oublie complètement les notions de narration et de composition. spatiale. À noter également la présence d’un court récit tiré d’X-Men Gold Annual #1. Le propos n’y est pas très original, mais bénéficie du solide dessin de Djibril Morrisette.
X-Men #1 : Haine mécanique (X-Men Red #1-2, X-Men Gold #26, X-Men Gold Annual #1, X-Men Blue #26, Panini Comics, 112 pages, 7,50 €). Sortie le 6 février 2019. Traduction de MAKMA/Ben KG, lettrage de Laurence Hingray et Christophe Semal.