"Rendel" ? Oh, je sais ce que vous allez dire : il a oublié de mettre le G au début de Grendel ! Eh bien non. Même si j'ai eu le même réflexe quand j'ai entendu parler de ce film de super-héros finlandais pour la première fois. Bon. Ce n'est pas le cas. Fausse alerte.
Le film Rendel est un pur nanar. Un navet de compétition, même. Il faut un certain palais pour le goûter convenablement. Il joue clairement dans la même catégories que certains classiques du genre, comme Elektra, Catwoman ou Spawn. Faut-il pour autant s'abstenir de regarder un tel film ? Bien sûr que non.
L'histoire se déroule en Finlande, dans un bled du nom de Mikkeli. Un coin visiblement aussi sombre que Gotham City et aussi corrompu que Sin City. Imaginez Las Vegas dans un hiver nucléaire, après une grève des éboueurs de deux ans. En plus sale. Allez savoir pourquoi, il y a quand même des gens qui habitent dans ce trou à rat. Des chômeurs, comme notre futur super-slip, par exemple (on suit la carrière de Rendel en parallèle, avec ses origines qui nous sont dévoilées au fur et à mesure que l'histoire avance).
Toute la ville est aux mains de "Vala" une organisation mafieuse qui lance sur le marché un vaccin en le testant sur de pauvres enfants africains (c'est là qu'on voit que c'est un film, parce qu'on sait bien qu'un truc pareil n'arriverait jamais dans la vraie vie). Bon. Alors je ne sais pas trop ce qu'ils ont mis dans leur vaccin, mais à mon avis, il devait y avoir un mix de sang d'araignée radioactif, de kryptonite, de rayons cosmiques et de sperme de Hulk. Faut bien ça pour soigner les gens, de nos jours. En tout cas, les essais font beaucoup de victimes. Et notre pauvre héros (Rendel donc) tombe sur un dossier dans lequel il apprend tout ça. Il n'aurait pas dû...
Attention, je vais vous révéler des informations qui risquent de vous spolier de votre surprise.
Rassurez-vous, si vous êtes comme moi, vous aurez compris depuis le début que la pauvre famille du héros n'avait aucune chance de s'en sortir.
Donc, oui, le femme et la fille du Rendel (le héros, vous suivez ?) vont se faire abattre. Et notre papa chômeur voudra se venger, tel un Punisher pas pleurnicheur de base : à grands coups de mandales dans la gueule.
Je vous passe le détail de sa transformation grâce au vaccin. Il faut le voir pour le croire. Stan Lee aurait pu l'écrire au début des années 60, en moins violent. Toujours est-il que ça y est, la ville de Mikkeli a un nouveau héros ultra-violent. L'organisation des grands méchants n'a plus qu'une solution pour s'en débarrasser : engager un gang de super-vilains pour lui régler son compte.
Bon. C'est pas vraiment des super-vilains. Disons que ce sont des spécialistes de la bagarre. Très balaises. Des mercenaires à la force exceptionnelle. Ah tiens, d'ailleurs, je me rends compte que j'ai oublié de vous parler de la nana qui colle au cul de Rendel en permanence. Qui est-ce ? Allez savoir. Peut-être la personnification de la mort ? Une espèce de blonde chaudasse qui lui susurre des mots à l'oreille (probablement des trucs du genre "tue-les tous"... je suis sûr que vous aussi, vous avez déjà eu ce genre de voix dans la tête).
Oulà, c'est bientôt la fin. Rendel se bat contre les méchants dans une espèce d'usine désaffectée dégueulasse. Je vous laisse imaginer qui va gagner. Ou débrouillez-vous pour le découvrir par vous-mêmes. Si vous avez une heure et demie (durée non contractuelle) à tuer, ce sera l'occasion.
J'aurais adoré voir ce film de super-héros en 1988 quand j'avais quatorze ans. Pas de bol, Rendel est sorti en 2017. Heureusement que je suis bon public, hein...
Le compte Instagram du film Rendel : https://www.instagram.com/rendelmovie/