Grosse avancée sur le front de la bataille qui oppose les libraires français aux gros e-commerçants que sont notamment Amazon et la FNAC.

Alors que le prix d'un livre est fixé et ne peut être modifié comme le stipule la loi promulguée en 1981, les e-commerçants avaient trouvé le moyen de rester compétitifs sur ce marché en faisant tomber les frais de ports à 1 centime d'euros, un prix symbolique en somme pour contrer la loi de 2014 qui interdit leur gratuité. Bien sûr cela a fortement nui aux libraires qui se sont vus boudés par un grand nombre de clients qui préfèrent payer ce ridicule centime plutôt que de se déplacer, choix principalement fait par les nombreux français qui n'ont pas de librairie près de chez eux ou préfèrent la gamme de choix proposée par les e-commerçants.

Cela fait donc depuis autant de temps que les libraires demandent à ce que cette pratique concurrentielle cesse. Et il semble qu'ils aient enfin eu gain de cause.

En effet, en décembre 2021, le parlement a adopté un texte visant à protéger les libraires des géants de l'e-commerce. Amazon a tout fait pour contre-argumenter, précisant, entre autre, que cela aurait un impact de près de 250 millions d'euros par an sur le pouvoir d'achat national et allant jusqu'à proposer des frais de port à 1,49€, le tarif "livres et brochures" pour un livre entre 250 à 500g vers l'Union européenne, le Royaume-Uni ou la Suisse.

Toutefois, après quelques mois de réflexion, le gouvernement a pris la décision de fixer un minimum de 3€ de frais de port pour les commandes en lignes de livres allant jusqu'à 35€, comme l'a indiqué le cabinet de la ministre de la culture ce jeudi 22 septembre. Au-delà de 35 euros, les e-commerçants devraient être en mesure d'appliquer les tarifs de leur choix. Les libraires, de leur côté, espéraient que les frais de port minimum soient de 4,50€.

À noter que le gouvernement a donc opté pour une voie médiane et a suivi la recommandation de l'ARCEP qui préconisait ce montant de 3€ au moment de lancer une consultation publique sur le sujet. La décision doit encore être transmise à la Commission Européenne qui tranchera et validera, ou non, l'entrée en vigueur de la loi.

Espérons pour les libraires que cela changera quelque chose dans la manière de consommer des français et qu'il ne s'agira pas d'un coup d'épée dans l'eau, les habitudes de consommation ayant bien changé au fil des années, faisant de l'e-commerce une solution bien ancrée dans les mœurs.

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