Au cinéma depuis le 2 mars, The Batman a imposé une vision à la fois terre à terre et nouvelle de l'univers du Chevalier Noir. Si le Riddler incarné par Paul Dano tient le rôle de grand méchant de ce premier volet, une silhouette familière a fait son apparition dans la dernière partie du film, le Joker. Récemment, nous avons découvert le visage de cette nouvelle version du Clown Prince du Crime dans une scène coupée de cinq minutes, se déroulant à l'asile d'Arkham, dévoilant un Joker au physique extrêmement abimé, voire déformé, au crâne clairsemé et rongé, le tout recouvert en grande partie de cicatrice, le jeu de l'acteur Barry Keoghan (Les Éternels) ajoutant à l'aspect dérangeant et glauque du personnage.
Voulez-vous vraiment savoir comment le Joker de Barry Keoghan a eu ces cicatrices ?
Depuis The Killing Joke écrit par Alan Moore, la chute dans la cuve d'acide est devenue l'origine officielle du Joker, reprise d'ailleurs dans le film Batman de Tim Burton, puis Suicide Squad. Pourtant, ce n'est qu'une des origines possibles, le personnage aimant créer le doute et la confusion, ce qu'a bien compris Christopher Nolan quand Heath Ledger en joue dans The Dark Knight. Cependant, cette nouvelle version au cinéma du Joker que l'on découvre dans The Batman ne semble laisser aucun doute, justement. Un visage aussi abimé, aussi rongé et boursoufflé, l'acide semble en être la cause évidente.
Pourtant, au micro de Variety, le réalisateur Matt Reeves a expliqué que ce n'est absolument pas le cas : "C'est comme pour le Fantôme de l'Opéra. Il est atteint d'une maladie congénitale qui le rend incapable de s'arrêter de sourire, et c'est horrible. Son visage est à moitié couvert pendant la majeure partie du film. Il ne s'agit pas d'une version où il tombe dans une cuve de produits chimiques et où son visage est déformé, ni de ce que [Christopher] Nolan a fait, où il y a un mystère sur la façon dont il a eu ces cicatrices sur son visage. Et si ce type avait cette maladie depuis sa naissance, et qu'il était maudit ? Qu'il avait ce sourire que les gens fixeraient, le rendant grotesque et terrifiant. Même enfant, les gens le regardaient avec horreur, et sa réponse à tout ça aura été "OK, on m'a fait une blague", et ce serait sa vision nihiliste du monde."
C'est donc une maladie congénitale qui est responsable du Joker et qui lui aura pourri la vie, physiquement, mais aussi psychologiquement. Après les nombreuses versions qui se sont succédées au fil du temps, Matt Reeves semble encore une fois se démarquer sans pour autant bouleverser l'univers du Chevalier Noir. De quoi rendre le sourire aux fans du Joker ?
The Batman, actuellement au cinéma.