Cet été Superpouvoir va à la rencontre d'un autre type de super-héros. Sur les main stages des festivals, nos super-slips vont découvrir le geek qui se niche dans le cœur des frontmen !

Se rendre à l'édition 2017 du Lost in Limoges n'avait rien d'une sinécure, même depuis Bordeaux. La météo étant cette année versatile, c'est sous une drache apocalyptique que nos valeureux journalistes se sont rendus à ce festival.

L'apocalypse c'est dans les gènes du Lost in Limoges, dont la première version avait été teasé avec une vidéo pastichant Walking Dead. L'an dernier le revenant Iggy Pop s'y était produit la hanche couinante, refusant de lâcher la scène pendant plus de deux heures.

Avec les Wampas, Foals, et un Peter Doherty bourré comme de coutume, la programmation 2017 avait de la gueule. Et donc les Naive News Beaters étaient là aussi, nous faisant braver la pluie, le froid, et la file d'attente pour les burgers limousins : une heure à poireauter pour dix minutes d'extase bovine !

Avec leur pop chaloupée et leurs uniformes ornés de mains dorées, les Naive New Beaters sont de vrais enfants de la pop culture, nés avec l'arrivée des consoles et des synthétiseurs. Ils se nomment David Boring, Eurobelix et Martin Luther BB King :  interview geek un poil foutraque avec les Naive New Beaters !

David Boring a piqué sa frange à Mireille Darc (Photo : Dominique Clère)

Salut les Naive ! Entre votre look, et vos références musicales, ne seriez-vous pas des gros geeks ?

David Boring : je savais pas qu’on était geek. Mais ouais, je crois qu’on est l’est assez en fait. On passe pas mal de temps devant l’ordi pour faire la musique, c’est un peu geek ça non ? Et puis là, je réalise qu’on a un vieil émulateur de console dans le bus.

Martin Luther BB King : alors précisions, c’est un Raspberry, les petits ordinateurs, un genre de Néo Géo.

DB : on le branche en HDMI… source HDMI, et bam !

MLBBK : ça émule la Super Nintendo et cie, bref. On est à fond sur Wing Jammers, SNK…

Eurobelix : d’ailleurs, à propos de geekeries, je me suis aperçu que j’avais 5 ordinateurs à la maison, quand même.

DB : five, yeaaah !

MLBBK : moi je joue à Age of Empires 3, c’est mon jeu préféré depuis que j’ai 17 ans.

Puisque vous parlez jeux vidéo, c’était quoi votre première console ?

MLBBK : moi, c’était une NES bien sûr, Super Mario, Zelda, les classiques quoi !

DB : moi j’ai eu un Atari 4600… euh non, c’était quoi ?

MLBBK : 4600 ST ?

DB : non, le CPC 128.

E : ça c’était l’Amstrad. J’ai eu un 1 040 STE.

MLBBK : Ouais pas STE, STF. Mais ça va, il a raison.

DB : j’ai commencé sur le CPC 6128 monochrome, s’il te plaît. Monochrome les gars…

MLBBK : t’es un mytho.

DB : ah, je te jure.

MLBBK : à priori t’avais un 464, un truc dans le genre.

DB : Amstrad CPC 6128 putain, j’avais le seul CPC 6128 !

MLBBK : dès que tu dis un truc, tu mythonnes…

DB : les geeks vérifieront l’authenticité, la véracité de mes propos geek. Moi j’ai fini Némesis avec une vie ! Un jeu ouais... (NDLR : le jeu existe bien ici. Par contre, nous n'avons pas trouvé de traces du score de David Boring...)

E : ouais mon cul !

Sur Youtube, le clip de Words Hurt est sorti sous la forme d'une vidéo interactive.  À qui s'adresse ce type de vidéos ?

DB : ouais, total geek ! Ça s’adresse aux geeks. C’est un clip interactif !

E : mais apparemment, ça s'adresse pas au grand public.

DB : ouais, c’est vrai.

E : c’était l’idée à la base, mais je crois que c’est un peu trop. Ça demande un peu trop de temps de cerveau disponible aux gens pour qu’ils se lancent vraiment dans l’aventure.



NAIVE NEW BEATERS - WORDS HURT (MUSIC VIDEO GAME)

NAIVE NEW BEATERS - WORDS HURT (MUSIC VIDEO GAME)


MLBBK : je suis content qu’il y ait quand même des gens qui aient envie de creuser l’affaire. Moi j’adore ce genre de petits délires. Quand on avait un site, avant… il y avait des petits trucs planqués, et fallait se creuser la tête pour arriver sur ces contenus.

DB : ah oui, c’était l’appartement là où on était en coloc. Tu cherchais dans les tiroirs de la cuisine, puis d’un coup y avait une boule disco qui s’allumait. C’était ouf.

MLBBK : mais c’est vrai que ça servait à rien ! Plus tu fais un truc compliqué, plus les gens qui ont envie de le faire kiffent, mais plus tu perds des gens. Donc c’est un choix.

DB : y a 47 scénarios possibles. Bon au final, si tu fais les 47 t’as vu pas mal de fois la même scène.

E : t’as quoi, t’as 10 fins différentes, non ?

MLBBK : t'as aussi une moitié des fins qui sont identifiées comme étant des “fails”, où tu t’es planté. Tu t’es planté dans ta vie.

DB : t’as raté ta vie mon pote.

MLBBK : mais les vies où t’as réussi, y en a pas mal aussi, quoi.

E : ah ben en parlant de geek, y a la version jeu vidéo de la chanson aussi.

MLBBK : ah oui !

DB : y a un jeu vidéo en rapport aussi, mais là il faut aller sur le site dédié, Words hurts point machin.

MLBBK : et puis t’as même le titre en version 8bits.

C’est quoi le jeu que vous avez choisi, pour votre clip ?

DB : c’est un Holloway style (sic), je crois.

E : un quoi ?

DB : un Holloway, tu sais le truc de briques.

E : Arkanoïd ?

DB : ouais, un peu. Mais Holloway, aussi, c’était sur Game Boy, non ?

MLBBK : ouais, Arkanoïd, c’était le standard, désolé hein mon vieux. Déjà je lui ai appris que Wing Jammers, c’était  un peu une réminiscence de Pong. Pong, tu vois Pong ? Le premier jeu vidéo ?

E : ah oui, Pong, c’est le premier jeu vidéo au monde.

Arkanoïd, l'inverse du jeu de construction.

J’ai vu une interview que vous avez donné récemment dans "Tu Tubes?!". Vous passez pas mal de temps sur Youtube. Il y a notamment une vidéo de pingouin que vous avez partagé...

DB : aaah, merci putain, t’es le seul qui reconnaît un peu en plus ce parallèle ! En plus elle est euh...

MLBBK : ouais trop mignon !

DB : mais non, elle est pas trop mignonne, c’est une leçon de vie quoi ! Y a le pingouin qui arrive et ils tombent tous sauf un, qui marche sur la corde. Et qui est le plus gros pingouin qui explique aux autres comment faire. D’un coup, c’est une leçon de maître.

La nature a beaucoup de secrets à nous apprendre et on ne veut pas l’écouter, c’est dommage. Chantons la nature.

Vous avez trouvé d’autres délires comme ça sur internet ?

MLBBK : tiens, c’est marrant que tu parles de ça. Hier, j’ai vu l’équivalent avec des ânes qui essayent de passer par dessus une barrière. Et donc ils y arrivent pas visiblement, jusqu’à ce qu’il y en ait un qui ait l’idée de prendre la barrière dans la bouche, et qu’il la foute par terre. Et passer à travers.

E : c’est exactement la même chose.

DB : ça c’est hyper beau.

MLBBK : des animaux, nos frères finalement…

DB : nos frères dont on a beaucoup à apprendre. La nature a beaucoup de secrets à nous apprendre et on ne veut pas l’écouter, c’est dommage. Chantons la nature.

E : c’est ça, on ne veut pas l’écouter, on lui tourne le dos, voire on lui pisse au cul. Et ça c’est pas cool !

DB : c’est vrai, on lui marche dessus tous les jours déjà.

E : et ça, c’est vraiment pas bien.

MLBBK : et je pense que ça va se retourner contre nous à un moment ou un autre. Si c’est pas déjà trop tard.

DB : si c’est pas déjà fait ! Citons pour exemple la couche d’ozone. Ouais Leonardo Di Caprio est une influence pour nous.

MLBBK : non mais il y a 2 jours, on était dans un festival très très écolo. Ça nous a monté au ciboulot !

Martin Luther BB King, guitar héro ordinaire (Photo : Dominique Clère)

Dernière question geek. Comme d’autres groupes genre Deluxe, vous montez sur scène en uniforme. D’où vient cette idée ?

Eurobelix : j’aime bien que t’appelles ça un uniforme. C’est la première fois qu’on nous dit ça.

MLBBK : ça met un peu de sérieux là-dedans. En général, on nous dit qu’on est déguisé. Non merci, non, on n’est pas déguisés ! Quand tu vas à ton mariage, tu t’habilles bien. Ben là, c’est pareil. Chaque concert, on se met sur notre 31.

DB : à l’opéra aussi.

MLBBK : les mecs qui jouent en jean, baskets, et tout…  euh bon, les gars, c’est important quand même d’être sur scène. Faut sacraliser le truc un peu !

Vous portez tous le même uniforme, ça vous donne un petit air de super-héros...

DB : t’es ton super héros dans la tête quoi ! Là on a des combinaisons qu’on appelle des constards (sic), et ça fait au final un petit truc… un peu comme si tu mettais ton habit qui te donne un peu plus la foi et qui t’enhance tes pouvoirs quoi ! (rires)

MLBBK : je sais pas ce que c’était cette phrase, mais pour une fois, il l’a fini ! Parce que souvent il démarre, il sait pas où il va. Il court dans tous les sens. Il oublie où il est passé avant. Mais là, il s’est arrêté. Et ça fait presque sens.

Et d’où viennent les mains dorées de votre uniforme ?

DB : touche pas à mon pote !

MLBBK : non, mais y a un petit côté égyptien, un peu.

DB : oui, y a un petit côté égyptien. Mais y a un côté…

MLBBK : Ave Caesar aussi !

Les mains de l'amour rapprochent Eurobelix et David Boring (Photo : Dominique Clère)

DB : dans “À la folie”, on était vachement sur les relations amoureuses. Alors qui dit l’amour, ça passe par le toucher. La main est vecteur du toucher. La main d’or, c’est un peu la main…

Eurobelix : ça c’est la phase où il court partout.

DB : la main amoureuse, la main qui nous touche !

MLBBK : non mais tu penses pas qu’il allait terminer toutes ses phrases, non ? Cet exercice de post-rationalisation, j’aime pas du tout. Parfois on a le droit de pas expliquer les choses.

DB : ouais j’avoue on nous a proposé plein de broderies et c’était la plus chouette.

E : non mais parfois, c’est juste de l’esthétisme, y a pas à chercher.

 

Découvrir plus sur les Naive News Beaters sur leur site Internet, leur Facebook, leur Youtube. Et un grand merci à l'équipe du Lost in limoges pour leur accueil !

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