Après la diffusion aux USA des onze épisodes sur la plateforme DC Universe, l'intégralité de la première saison de Titans sera disponible dans le reste du monde dès le 11 janvier sur une autre plateforme, Netflix. L'occasion de découvrir sous un nouveau jour la jeune équipe menée par Robin, le tout mené et écrit par Geoff Johns, Akiva Goldsman, Greg Berlanti et Greg Walker.
Un début prometteur
Nous vous en parlions ici-même. Le premier épisode de la série se montre prometteur. Il pose des bases solides pour la suite et donne le ton de la série. Photographie soignée, ambiance sombre, chaque membre de l'équipe a droit à son moment de gloire, même si Starfire (Anna Diop) et surtout Beast Boy (Ryan Potter) n'ont que peu de temps à l'écran. Car Dick Grayson (Brenton Thwaites) et la jeune Rachel Roth (Teagan Croft) sont au centre de cette première saison. Leur rencontre sera suivie d'un grand nombre d'événements qui réuniront l'équipe.
Ce soin porté à l'écriture des personnages et à l'ambiance dans cet épisode pilote révèle rapidement les défauts qui resteront présents durant toute la saison.
Fuck Batman : les premiers défauts
Nous découvrons un Dick Grayson désabusé, flic de Détroit, déçu par un Batman qui l'a pourtant élevé et entraîné. Si l'effort est notable, tout tombe à l'eau dès la première bagarre. La violence volontairement exagérée tranche complètement avec le caractère du personnage et le reste de la série. Un Fuck Batman provocateur prononcé juste avant le premier coup : parfait pour une bande-annonce racoleuse, moins pour un épisode qui se serait voulu plus réfléchi.
Il s'agit du défaut principal, et il reviendra régulièrement. Cependant, les scénaristes sauront jouer avec cette violence par la suite afin de la rendre plus crédible. Ainsi, les conséquences brutales sur certains personnages apporteront certaines surprises et parfois même, énormément d'émotions.
De nouveaux personnages à la pelle
Les personnages sont réinventés pour leur passage à l'écran et pour une plus grande cohérence au sein d'un univers DC. Un univers que Geoff Johns et Greg Walker construisent au fur et à mesure. Chaque épisode est l'occasion de découvrir de nouveaux personnages plus ou moins réussis. Parfois plus attachants que les personnages principaux (Hawk et Dove). Ou plus intéressants (les membres de Doom Patrol).
Cependant, dès que l'intrigue se ressert sur les jeunes Titans, l'intérêt baisse pas mal. Une sorte de ventre mou s'installe après la première moitié de la saison, nous lassant légèrement. Mais il faut bien boucler l'intrigue. Et le dernier épisode se montre particulièrement enthousiasmant, mais aussi tellement frustrant.
Un dernier épisode marquant mais frustrant
Un épisode clairement à part et déroutant, avec un contexte très différent des précédents. L'obsession de Robin pour Batman et sa volonté de s'en émanciper est poussée à l'extrême. L'exercice est intéressant, mais ce n'est pas forcément l'idéal pour conclure une saison. Si la fin aide à comprendre, le temps manque pour conclure proprement l'ensemble.
Une déclaration d'amour à l'univers DC
Une surprise nous attend après le générique du dernier épisode. Une scène post-générique révélant ce qui nous attend dans la prochaine saison. Cette séquence est représentative de la volonté des producteur d'amener par l'intermédiaire de cette série tout l'univers DC. Même les personnages les plus improbables. Bien entendu, ils devront tous passer par la phase "adaptation réaliste des séries TV de super-héros" en tirant la tronche à moitié dans le noir, mais tout de même.
La série Titans est une preuve supplémentaire de l'amour infini que porte Geoff Johns à l'univers DC et à ses personnages. Une porte ouverte sur un univers qu'il décrit comme riche ; une promesse pour la suite pour le peu qu'on veuille bien lui laisser poursuivre l'aventure. Pour partager cette affection avec le plus grand nombre, il tente de nous le présenter sous un jour nouveau. Même si au fond, les Titans ne sont pas si différents des Jeunes Titans.
La saison 1 de Titans est disponible sur Netflix depuis le 11 janvier 2019.