Dans nos vies de joueurs nous traversons généralement différentes phases et périodes. Actuellement, j’étais épris d’une réelle envie de voyager et m’évader dans un monde où les couleurs y sont chatoyantes et où les personnages y sont attendrissants. C’est chose faite grâce à cette œuvre indépendante réalisée par les Néo-Calédoniens de chez Awaceb. Cette aventure, c’est celle d’une jeune fille du nom de Tchia. Touchante, courageuse et intrépide, elle va braver les mers pour porter secours à son père enlevé par un monstre ayant pris le pouvoir de l’archipel du nom de Meavora.

Tchia est disponible depuis le 21 mars 2023 sur Playstation 4, Playstation 5 et PC au prix de 29,99€, uniquement en version dématérialisée. En plus de cela, vous pouvez d’ores et déjà y accéder sans surcoût dans votre abonnement Playstation Plus Premium ou Extra.

Embarquez donc avec nous pour ce test du jeu d'aventure indépendant, Tchia.

Une musique teintée de légèreté et douceur

Tchia bénéficie d’une bande originale soignée et d’une délicatesse sans pareille. Les sonorités y sont emplies de soleil et de l’ambiance chaleureuse des tropiques. La musique est d’ailleurs un des noyaux principaux du titre. Tchia, munie de son ukulélé, va de nombreuses fois nous faire chantonner des airs lors de phases de gameplay nous demandant de suivre le rythme. Par ailleurs, des pouvoirs vont lui être offerts via son instrument, comme le fait de pouvoir changer l’horaire de la journée.

Côté doublage, le titre y dévoile quelques lacunes. Les voix y sont trop inégales et un sentiment d’amateurisme se fait trop souvent ressentir. Dommage, cela nous sort parfois d’une scène.

Une histoire simple mais efficace

Effectivement, son scénario est loin d’être transcendant, mais il joue sur des sentiments forts et qui toucheront en plein cœur le joueur. L’amour d’une enfant à ses parents, une enfant prête à tout pour sauver son père en y bravant les plus grands dangers et les plus grandes interrogations. Cette histoire n’est pas seulement celle d’un périple pour sauver son géniteur mais bien celle d’une quête pour apprendre qui elle est vraiment, d’où elle vient. Le titre réussira tout de même à nous surprendre à quelques moments du scénario avec des rebondissements intéressants. Pour finir, les divers personnages du jeu y sont mignons et attachants, un véritable plus pour nous embarquer dans cette histoire pleine de tendresse et d’émotions.

Malgré tout, l’aventure se termine trop rapidement. Vous ferez le tour de l’histoire principale en seulement six à sept heures. Vous pourrez tout de même prolonger l’expérience en recherchant tous les collectibles et en réalisant tous les défis du jeu.

Un gameplay commun et une maniabilité discutable

Puisant ses inspirations dans de nombreuses œuvres légendaires du jeu vidéo comme, par exemple, Zelda Breath of The Wild, Tchia ne nous scotchera pas par ses ambitions de gameplay. Il se contente de reprendre la recette de bon nombre de jeux pour faire un mélange homogène. À vous donc, l’escalade et le planeur avec votre jauge d’énergie à dompter. À vous aussi la recherche de collectibles dispersés ici et là dans la zone de jeu. Viendront s’ajouter à ça de nombreux défis divers et variés comme des épreuves de course.

L’intérêt de Tchia réside surtout dans ses pouvoirs de transformation, portant le nom de "bond d’âme", un pouvoir permettant à notre héroïne de se transférer dans le corps d’un animal, comme un oiseau, un crabe, un cerf et même des objets comme des pierres et des explosifs. Un aspect du gameplay qui est, pour le coup, intéressant et bien utilisé. L’aventure se déroulant sur un archipel, vous serez souvent amené à prendre votre bateau en guise de moyen de locomotion pour y traverser les mers. Une partie plutôt plaisante avec sa gestion de l’ancre, de la voile et des directions, on prend facilement plaisir à traverser les mers pour se rendre de ici et là pour remplir nos quêtes et objectifs.

Alors oui, l'exploration est agréable, vous êtes muni de votre boussole et vous parcourez les îles avec un sentiment de liberté jouissif, malheureusement des choses se passent moins bien. Parlons, par exemple, de la maniabilité qui est parfois laborieuse. Les déplacements de Tchia sont loin d’être précis et un sentiment désagréable s’en dégage parfois dans certains contextes avec une impression de lourdeur et de manque de précision. Les développeurs ont aussi voulu y incorporer des phases de combats contre des monstres de tissus. D'ailleurs, profitez bien de ces monstres car le bestiaire s'arrête à eux, uniquement. Rajoutez à cela des combats loin d'être agréable où votre arme principale, votre lance-pierre, est inutile face à eux. Il va donc falloir manier d'autres éléments pour en venir à bout. Fort heureusement, les combats ne sont pas obligatoires pour finir l'histoire. Vous pourrez donc finir l'aventure sans avoir battu un seul ennemi, simplement en vous infiltrant. Dommage, tout de même, d'en arriver là tant les combats n'y sont pas agréables.

Une direction artistique soignée malgré l’aspect technique en retrait

Même si techniquement le titre souffre d’un retard de plusieurs années, c’est forcément pardonnable étant donné qu’il s’agit d’une petite équipe indépendante ne disposant pas de moyens mirobolants. De plus, là où il va pêcher côté technique il va se rattraper via sa direction artistique extrêmement soignée et colorée. Le jeu a tout de même quelques fulgurances, notamment du côté du rendu de l'eau. La mer est colorée et joliment réalisée. Les effets de lumière sont aussi très jolis.

Que retenir de ce titre indépendant ?

Une bouffée d’air frais, voilà ce qu’offre Tchia sans fioritures et de gros moyens. Cette aventure nous faisant vivre les us et coutumes d’un pays en compagnie d’une héroïne attendrissante. Héroïne que vous pourrez, par ailleurs, personnaliser via de nombreuses possibilités cosmétiques. Vêtements, personnalisation de votre bateau, tout y est de ce côté là pour rendre Tchia le plus proche possible de vos goûts.

Tchia n’excelle pas par son originalité de gameplay ni par sa partie technique mais le tout est savamment contrebalancé par une direction artistique aux petits oignons et une écriture juste et touchante. L’amour des développeurs pour la Nouvelle-Calédonie est plus que palpable. On y ressent l’admiration pour ces terres et pour cette culture. Que ce soit au travers des musiques, des dialogues mélangeant Français et langue locale ou bien des nombreux lieux mémorables de la Nouvelle-Calédonie qui y sont retranscrits, ce jeu regorge d'amour pour cette île.

Même si l’histoire se clôture trop rapidement, on est marqué par le jeu et ses personnages, et retourner au menu du jeu nous fait ressentir un sentiment de "relance moi". Tchia est de notre côté chaudement recommandé, si il devait être noté, il prendrait très certainement la note de 16/20.

Tchia est à découvrir sur Playstation 4, Playstation 5 et PC pour 29,99€.

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