Imaginez un monde post apocalyptique où les zombies errent depuis des années. Imaginez ce même monde où subsiste un espoir de guérison pour les personnes qui ont été mordues. Joseph et son équipe bien rodée, les capturent et leur injectent un vaccin qui doit permettre aux zombies un retour à la conscience. Après les mésaventures du groupe à New Olympus (dans le tome 1, Le livre de Joseph), Cassandra, Joseph et Ruben sont de nouveau sur la route en quête de survivants pour leur enseigner comment rendre la vie aux zombies. Affaiblie, de moins en moins bien, Cassandra se retrouve seule un matin, et se met à la recherche de ses amis.
No Zombies , la critique du tome 2 : Le livre de Cassandra
Les histoires de zombies se suivent et se ressemblent toutes beaucoup. Et si ce qu’il manquait à toutes ces histoires de zombies, c’était simplement quelque chose d'original, comme un vaccin ? Avec cette petite révolution, les protagonistes principaux de cette histoire vont de camps de survivants en camps de survivants, où ils font face à chaque fois à l’incrédulité et à la méfiance, toute justifiée, des groupes qu’ils veulent aider et qu’ils vont finir par convaincre.
Le ton est donné nous sommes donc en pleine épidémies zombies, le vaccin que propose le petit groupe de Cassandra représente un espoir pour l’humanité. Comme ses compagnons, Cassandra a connu l’état zombie avant d’être récupérée grace au vaccin. Une fois vaccinés, les humains sont résistants aux morsures et ne se transforment plus en zombie. Ils sont les "No zombies". Sur le premier tome, assez classiquement la menace ne venait pas des zombies qui sont des ennemis de façade mais la véritable menace venait des autres survivants. C'est bien connu l'homme est un loup pour l'homme. Ici c’est le "croquemitaine" qui terrorise une colonie composée d’enfants.
La très grande originalité du premier tome, et de la série en général, est d’introduire dans un récit "classique" de zombie, une tentative de guérison, mais encore faut-il que le zombie soit encore dans un état convenable. Le vaccin est là et il fonctionne parfaitement sur les infectés. Dans ce tome-là, qui est la suite directe du premier volet, mais que l'on peut lire indépendamment du précédent, l’histoire va un cran plus loin puisqu’elle laisse sous-entendre que les effets du vaccin pourraient être limités dans le temps. Ce tome, qui traite aussi différents niveaux de conscience des zombies, se concentre sur Cassandra qui devient la narratrice, et nous fait part de ses états d’âme, des problèmes qu’elle rencontre comme les "résidus mémoriels post-traumatiques". Les images qu'elle voit en rêve/flash des gens qu’elle a tué lorsqu’elle était un zombie.
Alors, pas besoin de faire un dessin, la Bd est une allégorie pas vraiment camouflée de notre époque "Covidienne" : le virus, les différents vaccins, les doutes, les espoirs, les essais cliniques… Et le tout est traité très intelligemment. Le premier tome était une véritable réussite autant au niveau de l’histoire, de sa construction que des dessins. Ce nouveau volet réussi exactement sur les mêmes sujets, le récit est l’exemple parfait d’un équilibre réussi entre l’action et la réflexion. L’histoire très prenant et enthousiasmante se dévore d’une traite, peuplée d'action et de rebondissements. Les dessins sont un régal pour les yeux, ils accompagnent à merveille le récit. Notre intérêt pour les zombies est relancé, on en redemande et on attend avec impatience le tome 3.
No zombies, tome 2 : Le livre de Cassandra, Éditions Soleil, 64 pages, 14,95€ (9,99€ en numérique). Sortie le 19 janvier 2022. Scénario : Olivier Peru. Dessin : Evgeniy Bornyakov.