Le report de The Batman Part II au 1er octobre 2027 suscite beaucoup d'interrogations. Si Warner Bros. et DC Studios avancent des raisons officielles telles que le soin apporté au scénario et une post-production plus ambitieuse, cette nouvelle met en évidence des enjeux stratégiques et des tensions dans la gestion de Batman au cinéma. Entre l'univers indépendant de Matt Reeves et le DCU réinitialisé par James Gunn, comment Warner peut-elle concilier ces deux visions sans perdre l'engouement du public ? Voici les points clés pour comprendre la situation.
Le soin apporté à The Batman 2 : une force ou une faiblesse ?
Matt Reeves, le réalisateur de The Batman, est connu pour son approche méticuleuse. Il travaille encore sur la première version du scénario pour cette suite, prévue cinq ans après le premier volet. Une attente qui peut sembler interminable pour les fans, mais qui reflète la volonté du cinéaste de produire un film à la hauteur des attentes. De plus, le budget consacré aux effets spéciaux est nettement plus important cette fois-ci, rendant la post-production plus complexe.
James Gunn, co-directeur de DC Studios, a défendu Reeves en déclarant :
« Matt s'engage à réaliser le meilleur film possible, et personne ne peut deviner avec précision combien de temps l'écriture d'un scénario prendra. Une fois le scénario terminé, il faut environ deux ans pour la pré-production, le tournage et la post-production des grands films. »
Cependant, ce délai inhabituel pose une question majeure : comment maintenir l'intérêt pour cette suite alors que le personnage de Batman est au centre de multiples projets parallèles ?
Deux Batmen pour un univers DC : un atout ou un casse-tête ?
Le Batman de Matt Reeves, un univers à part :
Après le succès critique et commercial de The Batman, Matt Reeves a exigé que sa trilogie reste indépendante du nouvel univers cinématographique DC (DCU). Warner a accepté, ce qui lui permet de développer sa vision unique de Gotham, soutenue par des spin-offs comme la série The Penguin.
Le Batman de James Gunn, pilier du DCU :
Pour le DCU, James Gunn mise sur un autre Chevalier Noir. The Brave and The Bold, inspiré des comics de Grant Morrison, introduira un Batman plus mature aux côtés de Damian Wayne en Robin. Ce projet s'inscrit dans une stratégie de reconstruction globale de l'univers DC, mais soulève une question cruciale : comment éviter une saturation du public avec deux versions différentes de Batman ?
Les spin-offs : une stratégie payante ?
Un succès confirmé avec The Penguin :
La sérieThe Penguin, directement issue de l'univers de Matt Reeves, a reçu un accueil enthousiaste. Ce succès renforce la position de Reeves et accroît l'attente pour The Batman Part II. Warner explore aussi d'autres spin-offs autour des antagonistes de Gotham, comme un film sur Clayface réalisé par Mike Flanagan et un projet impliquant Bane et Deathstroke.
Un modèle risqué :
Ces spin-offs rappellent la stratégie du Sony Spider-Man Universe, qui a misé sur des films centrés sur des personnages secondaires sans leur héros principal. Si Venom a réussi à tirer son épingle du jeu, tous les autres films ont été des échecs, de Morbius à Kraven en passant par Madame Web. Face aux nombreux échecs au box-office, le SSU a récemment été officiellement annulé. Warner devra donc rester prudente pour éviter les erreurs du passé.
Quelles conséquences pour l'avenir de Batman ?
Avec cinq ans entre deux films, le principal risque est de voir l'engouement du public diminuer. Si les spin-offs peuvent entretenir l'intérêt, ils pourraient également diluer l'impact de The Batman Part II. Par ailleurs, James Gunn fait face à une pression considérable : Superman, qui lancera le DCU, doit être un succès pour poser les bases solides de cet univers. En cas d'échec, la pression pour sortir un Batman connecté au DCU rapidement pourrait perturber la stratégie actuelle.
Batman, un héros en pleine zone d'attente
Le futur de Batman au cinéma semble suspendu entre deux visions. Matt Reeves dispose d’un univers solide avec une grande liberté créative, soutenu par le succès de The Penguin. James Gunn, de son côté, doit poser les bases d'un nouvel univers connecté sans risquer une overdose du Chevalier Noir. Tout repose sur un fragile équilibre entre les attentes des fans, les calendriers des sorties et la réussite des projets clés comme Superman et The Brave and The Bold.
Et vous, êtes-vous prêts à attendre 2027 pour retrouver Batman au cinéma ?
Clayface (Gueule d'Argile), l'Épouvantail, le Pingouin, dans l'univers de The Batman ou du DCU ?
