Afin de préparer dignement les fêtes qui s’approchent à grand pas, la rédaction de Superpouvoir vous propose son calendrier de l’avent comics. Chaque jour, une petite pépite, un coup de cœur, une œuvre injustement ignorée vous sera dévoilée pour, pourquoi pas, l’ajouter au pied du sapin et surtout, étoffer votre culture comics.

Pour ce premier jour, nous vous présentons : I KILL GIANTS (Joe Kelly/Ken Niimura)

Un monde de Fantasy ?

Barbara est une jeune fille qui « vit dans son monde ». Assez isolée, elle s’est inventé tout un monde de fantasy pour échapper à la triste réalité de son quotidien. Et dieu sait qu’il n’est pas facile. Entre un père disparu, une mère absente et une grande sœur totalement débordée, Barbara n’a pas une vie facile. C’est pourquoi, dans sa tête, elle devient tous les jours la grande chasseuse de géants, protectrice du petit village côtier où elle habite. Elle prépare des sorts, pose des pièges à géants et entraîne même avec elle Sophia, une camarade de classe. L’entourage de Barbara la regarde avec un œil plutôt bienveillant, jusqu’à ce que cette dernière commence à hurler partout que les géants arrivent et que seul son marteau enchanté pourra sauver la ville. Et si elle disait vrai ?

i kill giants

(image © : Image Comics, Joe Kelly, Ken Niimura)

Un petit bijou

Avec I Kill Giants, le scénariste Joe Kelly (Deadpool, Non Stop Spider-Man, X-Men) nous livre ce qui est certainement son chef d’œuvre indépendant. Car si le récit est assez classique finalement, le destin de Barbara prend une tournure assez inattendue vers la fin du livre. Sous ses aspects qui pourraient faire penser au Monde de Narnia, I Kill Giants se révèle en fait tout autre : loin d’être un récit de fantasy, il s’agit plutôt d’un récit sur la cruauté de la vie, le passage à l’âge adulte mais aussi l’acceptation de la perte, de la mort et de la maladie. À première vue, I Kill Giants ressemble à un comics pour adolescents comme il en existe des dizaines d’autres, mais il est en réalité nettement plus profond que ça. I Kill Giants ne paye donc pas de mine, mais c’est un petit trésor que vous pourrez partager avec toute votre famille, même si clairement, la fin n’est pas conseillée pour un public un peu sensible pour son ton très sombre. I Kill Giants ne se termine en effet pas bien, tout du moins pas comme on pouvait l’espérer.

Déconcertant mais brillant

Son aspect graphique peut toutefois déconcerter un peu. Le graphiste espagnol Ken Niimura nous propose en effet des planches très stylisées, flirtant carrément avec le manga et avec très peu de couleurs. L’artiste arrive pourtant à donner une identité visuelle très distincte aux héros et aux personnages. Il fait partie intégrante de cette œuvre qu’il contribue, par son sens du design et sa sensibilité, à magnifier et à rendre tout simplement essentielle. Un vrai cadeau de Noël. À noter que la bande dessinée a été adaptée au cinéma avec un film éponyme scénarisé par Joe Kelly en personne en 2017 avec au casting Imogen Poots et Zoé Saldana.

 

I Kill Giants (Je tue des géants), HiComics, Mai 2018. Originellement publié aux Etats-Unis par Image Comics sous la forme de 7 fascicules.

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(image © : HiComics, Image Comics, Joe Kelly, Ken Niimura)

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