Avatar: Frontiers of Pandora est sorti le 7 décembre sur PC, PlayStation 5 et Xbox Series X/S. J'avais suivi son développement de loin. Il faut dire que je n'ai jamais été un grand amateur de l'univers d'Avatar au cinéma. Cependant, j'avais de bons souvenirs du jeu sorti en 2009, James Cameron's Avatar: The Game. Cette adaptation, déjà entre les mains d'Ubisoft, m'avait démontré que même sans être totalement fan du film, on pouvait accrocher à son univers une fois la manette en main.

Pour être tout à fait honnête, c'est de nouveau le cas avec cette adaptation. Oui, j'ai passé un excellent moment sans même avoir de réel attachement au monde de James Cameron. Je vais donc vous expliquer pourquoi Avatar: Frontiers of Pandora mérite sa place sous votre sapin pour les fêtes de Noël.

Une histoire facile d’accès même pour les non-initiés

Mon point de vue peut être intéressant pour certains joueurs, car je ne possède pas une grande connaissance de l'univers d'Avatar. Je peux déjà vous confirmer que l'histoire est parfaitement compréhensible et que, même si nous manquons quelques références, cela n'entrave en rien notre plaisir de jeu. On retrouve ce qui m'avait légèrement rebuté dans les films, notamment le manichéisme. Ce n'est pas non plus un scénario extrêmement complexe qui va vous captiver et vous garder rivé à votre siège. Cependant, le jeu mérite d'être salué pour sa sincérité dans ce qu'il offre, surtout pour son respect du matériau d'origine.

Vous incarnez un Na'vi ayant été enlevé durant votre enfance par la RDA, sous la direction de John Mercer. Vous êtes accompagné de 4 autres jeunes enfants dans la même situation. Très rapidement, vous réalisez que votre place n'est pas là et que la RDA vous utilise de manière abusive. C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase et vous et vos compagnons décidez de vous rebeller. S'ensuit une séquence d'introduction très réussie. Rapidement, vous vous retrouvez au cœur de la nature, sur les terres de Pandora. Votre objectif est simple : unir les différentes tribus Na'vi pour résister à la RDA qui ravage vos terres.

Même si l'histoire n'est pas des plus impressionnantes, comme je l'ai décrit précédemment, l'atmosphère générale ainsi que les personnages attachants rencontrés nous font passer un très bon moment sur cette planète.

Une bonne bande-son mais qui reste malheureusement timide

Avatar: Frontiers of Pandora possède une superbe bande-originale gérée par la compositrice Pinar Toprak, qui, reconnaissons-le, a réalisé un travail excellent. Les thèmes musicaux sont parfaitement adaptés à l'univers d'Avatar et touchent juste à chaque fois. Cependant, cette qualité peut malheureusement devenir un défaut involontaire.

En effet, malgré la présence de magnifiques compositions, le sentiment de ne pas en profiter suffisamment en jeu est dommageable. Pour ma part, j'ai trouvé que la bande-son était trop discrète. C'est d'autant plus étonnant venant d'Ubisoft, qui nous avait récemment enchantés avec la musique de son titre Assassin’s Creed: Mirage.

Cependant, c'est une bande originale que j'apprécie écouter, même séparément, lorsque je prends le temps de lire ou d’écrire.

Le Snowdrop Engine est capable de faire des merveilles mais reste perfectible

Pour être direct, oui, Avatar: Frontiers of Pandora est une réussite visuelle à bien des égards. Tout d'abord, saluons les aspects positifs : les couleurs sont éclatantes et l'ambiance générale est complètement immersive.

Vous serez éblouis à maintes reprises, surtout parce que la qualité technique se marie à une direction artistique excellente, c'est indéniable. Malheureusement, lors de mon test sur Xbox Series X, certaines caractéristiques ne rendaient pas justice au moteur Snowdrop. Notamment l'eau, qui, sur console, pose problème. Les paysages divins sont souvent entachés par une représentation d'eau assez particulière. Après avoir vu le jeu tourner sur PC également, il semble que ce problème soit spécifique aux consoles. De plus, des textures parfois baveuses viennent ternir l'ensemble...

Cependant, un aspect qui me dérange davantage concerne les ralentissements. À plusieurs reprises au cours de mes sessions de jeu, j'ai été confronté à des baisses de FPS extrêmement contraignantes. Par moments, le jeu chutait en dessous des 20 FPS, même en mode performance. Il reste à voir si les équipes d'Ubisoft régleront ce problème via de futures mises à jour.

Un gameplay qui ne révolutionne rien mais qui est maîtrisé

Ubisoft mise souvent sur le déjà-vu avec Avatar: Frontiers of Pandora. Sans offrir de réelle innovation en terme de gameplay, le jeu se révèle pourtant maîtrisé. Le monde ouvert est conçu de manière classique, avec une carte regorgeant d’objectifs annexes et de points d'intérêt.

Il convient de noter que les équipes ont tout de même travaillé sur la progression dans cet univers. Pour la première fois, nous ne sommes pas constamment guidés, mais plutôt incités à découvrir par nous-mêmes certains endroits grâce à des indications sur les lieux où se rendre. Une initiative louable et bien exécutée.

La majeure partie du temps, votre exploration consistera à suivre la quête principale, accomplissant de temps à autre des quêtes annexes souvent oubliables en discutant avec des personnages et en éliminant les constructions humaines sur Pandora. Cette partie entourant l'histoire est donc relativement répétitive et pas vraiment essentielle.

Une autre fonctionnalité agréable concerne les montures, permettant des déplacements plaisants, notamment grâce à la créature volante, l'ikran. Plus tard dans le jeu, une autre possibilité de déplacement vous sera offerte.

Malgré son genre action-aventure, le jeu propose également des éléments de RPG. Vous avez la possibilité de personnaliser votre personnage, d'équiper divers équipements offrant des avantages et des caractéristiques selon les situations, et d'explorer un arbre de compétences proposant des améliorations pour votre personnage, sa maîtrise des armes ou même de sa monture.

Parlons des combats, l'un des éléments clés du gameplay d'Avatar: Frontiers of Pandora. À ma grande surprise, lors du test, le jeu s'est révélé bien plus complexe que prévu. La difficulté augmente rapidement et il faut être stratégique pour venir à bout de certains ennemis. Les armes sont bien maniables, y compris l'arc, offrant une expérience de gunfight réussie dans l'ensemble.

Cependant, là où le jeu pêche à mon sens, c'est du côté de l'intelligence artificielle. Elle présente souvent des lacunes, bien que cela puisse vous sauver à maintes reprises lors des phases d'infiltration. Il est dommage de constater que vos ennemis peuvent parfois ne pas vous repérer alors que vous êtes littéralement en face d'eux. Malheureusement, ce problème survient fréquemment au cours du jeu.

Enfin, en ce qui concerne la durée de vie, il faut environ une vingtaine d'heures pour terminer l'histoire principale. Bien sûr, cela peut considérablement s'étendre si vous souhaitez compléter tous les objectifs secondaires et explorer entièrement la carte.

Ce qu’il faut retenir de l’expérience

Je n'ai pas boudé mon plaisir lors de mes aventures dans le monde de Pandora. Même si le jeu ne touche pas l'exceptionnel, il a le mérite de procurer un bon moment de dépaysement.

Oui, Avatar: Frontiers of Pandora ne révolutionne aucune mécanique et recycle des éléments connus, comme je l'ai mentionné précédemment. Cependant, l'ensemble est d'une grande justesse et l'œuvre se révèle être tout à fait honnête.

Nous parvenons à être absorbés par le jeu, même sans avoir de réelle affinité avec son univers, ce qui est assez rare pour être souligné. Massive Entertainment et Ubisoft signent donc une remarquable adaptation vidéoludique, qui devrait servir d'exemple à de nombreux studios en matière de respect de l'œuvre originale. C'est pourquoi il mérite la note de 15/20.

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