Révélé lors de la Gamescom 2022 et initialement prévu pour le 16 Mars 2023, c'est finalement le 10 Aout 2023 que Atlas Fallen – le nouveau titre du studio allemand Deck13 (The Surge 1&2 ainsi que Lords of the Fallen de 2014) et de l'éditeur Focus Entertainment – voit le jour dans le monde entier. Action-RPG en monde ouvert, Atlas Fallen est-il une nouvelle référence du genre ou au contraire s'enlise-t-il dans les les mauvaises idées comme beaucoup tendent à le souligner depuis sa sortie ?

Bienvenue dans le monde d'Atlas

Le monde de Atlas est un monde désertique dont le peuple, organisé en castes, voue un culte obscure et aveugle au seul dieu qui fait loi : Thelos. Dans ce monde sauvage où la vie est constamment menacée par les créatures de sable de ce dieu sombre, c'est à la caste la plus basse, les sans-nom, ni plus ni moins que des esclaves, qu'appartient notre personnage désireux de liberté malgré son statut. C'est lors d'une expédition que nous découvrons un gantelet aux pouvoirs incroyables renfermant l'essence d'un ancien dieu bienfaisant oublié, Nyaal, ennemi depuis toujours de Thelos. C'est à partir de cette découverte que notre protagoniste entreprend une aventure pour restaurer l'équilibre de son monde en renversant le dieu et son culte.

Malgré une fulgurance dans le scénario dans sa dernière partie, Atlas Fallen possède une histoire assez classique dans sa structure ce qui n'en fera pas un titre profond. La faute à un personnage principal qui subit ce qui l'entoure, ne devenant ainsi qu'un pion dans la quête de Nyaal et éclipsant sa propre quête à peine deux ou trois heures de jeu passées. Mais bien que le scénario ne soit pas éblouissant, c'est au travers de son gameplay, et plus particulièrement de son système de combat, qu'Atlas Fallen brille beaucoup plus.

Même si l'open-world de Atlas Fallen est composé de quatre grandes zones distinctes que vous découvrirez au fur et à mesure de votre aventure, il n'en sera pas moins facile de toutes les rejoindre comme bon vous semble et à tout moment grâce aux points de téléportation.

Un système malin entre l'équilibre des dégâts et la défense

Avant de parler du fameux système de combat, il faut savoir que le titre propose divers éléments que vous découvrez et/ou débloquez au cours de votre aventure. Tout d'abord, il est possible de créer votre propre personnage (sexe, visage, coiffure...) autrement dit de quoi vous approprier au mieux le héros du jeu même si cela reste anecdotique car la plupart du temps votre équipement cachera tout. Il est également possible de personnaliser ce dernier avec diverses armures que vous obtiendrez mais ici encore le choix proposé est très timide, allant de de simples teintures à des ornements qui ne rendront pas hommage à ces armures qui se suffiront à elles-mêmes. Des atouts passifs peuvent être modifiés pour l'amélioration de ces fameuses armures (vous octroyant ainsi une meilleure défense, une meilleure attaque...) ou encore la possibilité de ramasser plus d'objet utile pour crafter et améliorer vos pouvoirs. Un apport dans le gameplay qui est commun à la plupart des jeux d'aventure, mais qui est toujours agréable à retrouver.

Bien que pouvoir surfer sur le sable pour se déplacer apporte une certaine originalité dans le gameplay, le système de combat, vrai point fort, n'en reste pas moins un aspect central. Le principe est simple : plus vous infligez de dégâts aux ennemis et moins votre défense est efficace. Il faut donc jouer prudemment afin de ne pas mourir rapidement en privilégiant les dégâts plutôt que votre survie, rendant par la même occasion certains combats punitifs. Il est donc nécessaire de trouver un équilibre dans cette équation, mais l'avantage qui vient se greffer à ce système de combat est l'utilisation des capacités que vous pourrez accorder à votre personnage en fonction des segments de Ferveur, la barre bleue qui se remplit sous la jauge de santé et qui équivaut aux dégâts de plus en plus importants que vous infligez et ayant la capacité de faire grossir votre arme.

La Ferveur est un élément central dans le système de combat

En effet à chaque segment de Ferveur atteint, vous bénéficiez de bonus que vous vous octroyez afin de pouvoir prendre le dessus lors des affrontements (bonus de soins, de dégâts, de défense, etc.). De nombreux atouts que vous pouvez personnaliser à votre guise et en fonction de votre style de jeu, sans parler de l'Idole, un artefact magique qui n'est ni plus ni moins qu'une potion de soin. Celle-ci a une particularité : elle se recharge grâce aux dégâts que vous infligez et est également customisable au travers d'autres idoles, que vous découvrez au travers de votre exploration du monde d'Atlas et qui vous donnent également d'autres bonus uniques.

Avec ce gameplay, le studio réussit à apporter de l'originalité dans son titre, le rendant différent des action-RPG standards. Toutefois cela n'efface malheureusement pas les soucis techniques que le titre contient et sont par moments frustrants.

Une technique discutable qui fait défaut à son ensemble

Bien qu'il soit un action-RPG, Atlas Fallen est également un open world. Et qui dit monde ouvert dit également technique souvent discutable impactant l'exploration. Par exemple, les murs invisibles et la caméra capricieuse sont récurrents lors de votre découverte de l'univers. En effet, le monde d'Atlas, bien que possédant des zones désertiques de tailles plutôt convenables pour apprécier la pratique du surf des sables, dispose également d'un biome montagneux et c'est là que les soucis se montrent généralement. La course de votre personnage sera souvent interrompu par des éléments de décors qui ne devraient même pas vous stopper, des sauts en apparence simples seront difficiles à faire à cause de deux ou trois pixels mal placés, mais le plus souvent frustrant se trouve au cours des combats.

En effet, le principe d'un combat – en dehors évidemment de l'équilibre dégâts/défense – c'est la présence des parties du corps à détruire pour venir à bout des plus gros adversaires. Pour ce faire, il faudra verrouiller une partie de l'ennemi mais dans un environnement restreint, la caméra se placera mal et le passage d'une partie du corps à une autre s'avère compliqué et cela sans compter que des plus petits adversaires feront leurs apparitions et que le verrouillage automatique prendra alors aussi en compte. Vous l'aurez compris, il est souvent agaçant de devoir jongler avec la présence de ces petits mobs qui ne cesseront de casser le dynamisme de vos attaques bien qu'un système de parade tente de compenser ce défaut afin que vous puissiez essayer de reprendre l'avantage.

Au final est-ce un mauvais jeu ?

Le titre possède évidemment des soucis qui ne peuvent être niés. Des problèmes dans sa technique qui auraient pu être évités avec plus de soins et de temps accordés par l'équipe de développement si la date de sortie (bien que reportée une première fois) n'était pas aussi sensible au vu du calendrier. En effet, le jeu aurait été totalement éclipsé après l'été avec les gros titres attendus jusqu'en octobre prochain (Starfield, Spider-Man 2, Assassin's Creed Mirage entre autres). Une fenêtre de sortie donc très sensible même si cela n'excuse en rien la technique souvent maladroite du titre de Deck13. Il est cependant bon de rappeler que Atlas Fallen n'est qu'un simple AA et qu'il a le mérite de ne pas rougir face à d'autres open worlds. Il reste tout de même un jeu correct qui possède un univers très intéressant, une proposition de gameplay original et bienvenu qui le différencie de titres similaires tels que Darksiders 2 qui, dans sa construction générale, pourrait faire de Atlas Fallen son digne successeur "spirituel", ainsi qu'une durée de vie convenable pour le prix : comptez une quinzaine d'heures en mode normal tout de même pour faire la campagne et environ vingt heures supplémentaires pour accomplir les missions secondaires, trouver tous les collectibles et résoudre toutes les énigmes disséminées un peu partout.

Atlas Fallen est disponible sur Playstation5, Xbox Series ainsi que sur PC au prix de 59,99€.

N.B : Pour ce test, le jeu a été fait sur Playstation 5 en mode normal.

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