J'étais pourtant assez dubitatif au moment de son annonce, avec comme promesse un retour aux sources permettant d'offrir aux joueurs les premières sensations qu'a provoquées la série. Mais je dois l'avouer, c'est un pari réussi pour Ubisoft Bordeaux. Misant sur les plus beaux attraits de la saga en évitant de retomber dans les travers de ses débuts, notamment sa répétitivité poussive. Il n'en est rien avec Assassin's Creed Mirage. Bien au contraire, au lieu d'étirer l'aventure sur des dizaines et des dizaines d'heures, il fait le choix d'une épopée plus mesurée, ne cherchant pas à rallonger à tout prix son aventure et ce, inutilement.

Non, Assassin's Creed Mirage file droit à l'essentiel, n'oubliant pas de nous porter dans l'histoire prenante de Basim Ibn Is'haq, le jeune voleur devenu assassin que nous incarnons. Nous allons revenir point par point sur les forces, mais aussi les faiblesses qui composent ce dernier-né d'Ubisoft.

Un scénario plus court, mais beaucoup plus intense

Eh bien moi, je vais vous le dire, ça fait du bien. Ça fait du bien de voir des jeux ne s'étendant pas ad nauseam pendant des heures. Non, cette fois-ci, Ubisoft nous offre une épopée de 20 à 30 heures.

Pendant ce temps-là, vous allez pouvoir venir à bout de la quête principale ainsi que des quelques objectifs annexes. Attention, les joueurs ayant un attrait pour les objets à rechercher à travers la carte ne seront pas déçus pour autant. Vous allez pouvoir partir à la recherche des différents codex dissimulés dans tout Bagdad.

L'histoire nous embarque donc dans la vie de Basim, un jeune homme passant sa vie à errer et voler son prochain en compagnie de son amie, Nehal. Les temps sont difficiles, et voler est une nécessité absolue pour survivre sur les terres de Bagdad, empoisonnées par la corruption et les inégalités.

Malheureusement, Basim et Nehal vont effectuer le vol de trop. Celui qui va changer à tout jamais le cours de leur vie. En mettant la main sur un étrange objet, leur destin va basculer. Basim se retrouve au cœur de problèmes bien trop dangereux pour lui seul. Il va donc être approché par Roshan, et rejoindre les rangs de ceux qu'on ne voit pas. Roshan, cette femme, deviendra le mentor de Basim, et grâce à elle, il évoluera au fur et à mesure de votre épopée.

Vous allez devoir mettre un terme à un mystérieux cercle portant le nom de « l'ordre ». Un groupe puissant ayant la mainmise sur les politiques et bien plus encore. En mettant fin aux agissements de ce clan, Bagdad pourrait de nouveau vivre paisiblement. Mais la tâche ne se fera pas sans heurts.

Un gameplay nous réconciliant avec l’essence originelle de la saga

Alors oui, Assassin's Creed Mirage ne brillera pas forcément par son originalité de gameplay et ne créera rien de révolutionnaire. Non, Ubisoft va plutôt offrir ses années d'expertise pour faire jouer ses acquis. C'est, certes, loin d'être transcendant, mais ça a le mérite d'être drôlement bien mené.

Les phases de parkour y sont agréables, et les déplacements plutôt fluides et rapides. C'est assez précis, même si quelques loupés ont parfois lieu et des petits bugs peuvent venir entacher nos sauts de toits en toits. De plus, nous avons le droit à de nombreuses séquences d'infiltration pas toujours très stimulantes au vu de l'IA souvent aux fraises.

Nous revenons sur des composantes de RPG plus simples et efficaces. Un arbre de compétence épuré et compréhensible, ainsi que des possibilités de personnalisation de notre personnage tout aussi faciles à appréhender pour des néophytes. Vous allez pouvoir améliorer vos équipements en récoltant divers matériaux et garnir votre attirail au fil du jeu.

Je terminerais en évoquant la possibilité de faire appel à votre aigle, Enkidu. L'oiseau est agréable à manier et bien utile à différents moments de l'histoire. De plus, il facilitera la recherche des divers points d'interactions offerts par la carte.

D’ailleurs, en parlant d’animaux, oui… Il est possible de caresser des chats. Beaucoup de chats. Est-ce une manœuvre d’Ubisoft visant à séduire la presse et les joueurs ? Je pense que oui. Mais en parler pourrait me causer des problèmes alors, je m’arrête ici.

Quand la beauté est perfectible

Esthétiquement, ce Assassin's Creed Mirage est soigné. La direction artistique est séduisante, et certains panoramas sont à tomber. Malheureusement, il jongle très souvent avec des petites imperfections venant entacher le rendu global. Que ce soit dans les visages parfois datés ou bien les animations pas toujours des plus folichonnes. Loin d'être une claque qui fera chavirer votre rétine, il reste tout de même très joli.

En effet, l'univers est immersif à souhait. Nous ressentons réellement ce sentiment de dépaysement qui offre un réel exutoire. Idéal pour se vider la tête depuis son canapé.

Une bande-son divinement maniée

Brendan Angelides signe un véritable bijou sonore, juste de bout en bout. C'est très simple, pas une seule de ses compositions ne manquera de faire mouche. Les tonalités et les voix nous donnent envie de voyager, nous aussi, sur le sable chaud de Bagdad. Tombant très souvent à pic, elles accompagnent les scènes avec justesse et virtuosité.

Quoi en penser au final ?

Assassin's Creed Mirage est un véritable bol d'air frais pour la série. Retrouvant sa splendeur du passé, tout en ne retombant pas dans ses travers, j'ai parcouru l'histoire et l'univers du jeu avec un immense plaisir de bout en bout. Même s'il ne révolutionne strictement rien, il offre un niveau de maîtrise sans égal en contrepartie.

Ce jeu est donc l'un des must-have de cette fin d'année 2023 et brillera de mille feux sous le sapin de beaucoup de joueurs lors des fêtes de Noël, à n'en point douter. C'est pourquoi, sans l'ombre d'une hésitation, et en assemblant pièce par pièce les divers éléments du titre, je lui donne la note de 17/20.

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