DC Comics nomme Jim Lee "president, publisher & chief creative officer", ce que l'on pourrait traduire par "président, éditeur, et directeur de la création. En résumé, Jim Lee est désormais le big boss de la branche comics de DC, cumulant les plus grandes fonctions et responsabilités.
À noter bien évidemment que si Jim Lee se charge désormais du destin de la maison d'édition, il devra tout de même rendre des comptes à sa supérieure hiérarchique, la responsable de la branche média de Warner, Pam Lifford, et plus encore du grand big boss du groupe Warner Bros. Discovery, David Zaslav (bien que l'industrie du comics face à celle des écrans).
Bien évidemment, James Gunn et Peter Safran restent les boss de la partie cinéma et télévisions de DC. Aucun changement de ce côté. D'ailleurs, James Gunn s'était entretenu peu après sa nomination avec Jim Lee, afin de mieux coordonner à l'avenir les comics et les adaptations sur les écrans.
Sacrée carrière pour Jim Lee, qui a démarré sa carrière chez la concurrence, Marvel, et dont les premiers travaux sur les X-Men (après un rapide passage sur le Punisher et la Division Alpha) avait créé un engouement inédit, au point de pulvériser les records de vente avec le X-Men #1 vendu à plus de 8 millions d'exemplaires – record toujours en vigueur, personne n'a fait mieux depuis, même trente ans après. Jim Lee quittera par la suite Marvel pour fonder Image Comics avec Todd McFarlane, Rob Liefeld, Eric Larsen, Jim Valentino, Marc Silvestri, et son ami Whilce Portacio. Il fonde son label Wildstorm, qu'il revendra plus tard à DC. À son arrivée chez l'éditeur, l'artiste s'associe à Jeph Loeb pour s'attaquer à Batman avec la mini-série Hush. Suite au succès, il s'associera cette fois avec Brian Azzarello pour dessiner Superman: For Tomorrow, puis lancera le label All-Stars avec Batman and Robin: The Boy Wonder avec cette fois Frank Miller. Depuis, DC annonce régulièrement Jim Lee sur un nouveau titre, le temps de quelques épisodes, dont la qualité n'est clairement plus la même. L'artiste multiplie également les couvertures et les illustrations promotionnelles. Pourtant, cette baisse de productivité n'est pas liée à la paresse d'un artiste ayant déjà un très longue carrière, bien au contraire. Car Lee fait tout ça sur son temps libre, grimpant en même temps les échelons chez l'éditeur DC. Tandis que les licenciements sont fréquents à la tête du groupe Warner Bros. suite aux différents rachats/fusions, Jim Lee est toujours là, continuant son évolution dans la branche administrative de la célèbre maison d'édition, jusqu'à aujourd'hui donc, puisque le voilà au plus haut comme président.
Source : The Wrap
