La sonde spatiale Juno, lancée en orbite en 2011 par la NASA, a dévoilé des clichés de cyclones énormes et plus turbulents que prévu, aux pôles nord et sud de Jupiter. Cette découverte a fortement étonné les chercheurs qui supposaient que la planète géante gazeuse était plutôt calme et uniforme.
Les pôles de Jupiter subissent des attaques de dizaines de cyclones de plusieurs milliers de kilomètres de diamètre (2800 kilomètres pour certains d’entre eux) et semblent donc avoir un climat bien différent de celui de la région équatoriale de la planète, que l’on peut immédiatement reconnaître grâce à ses rayures et à sa Grande Tâche Rouge. C’est ce que confirme d’ailleurs Scott Bolton, responsable scientifique de Juno, du Southwest Research Institute. « Vu du pôle, la planète est totalement différente… Je pense que personne n’aurait pu deviner qu’il s’agissait de Jupiter. » a déclaré le scientifique. L’équipe de chercheurs a hâte de découvrir si ces super cyclones sont stables ou dynamiques, s’ils vont rester ainsi pendant des années, mais également à quelle vitesse ils se déplaceront. Mais ça, seul le temps nous le dira !
Pôle sud de Jupiter, avec ses multiples cyclones de milliers de kilomètres de diamètre
La station spatiale Juno est de loin celle qui prend les clichés les plus précis possibles de Jupiter. Jusqu’à présent, elle est déjà passée cinq fois à très grande proximité de la planète pour les besoins de la science. Elle se déplace tellement rapidement qu’elle met seulement deux heures à parcourir le chemin entre pôle nord et pôle sud de Jupiter. En plus de ces cyclones, elle avait également découvert de la glace (des morceaux d’eau et d’ammoniaque gelés pour être exact) sur cette même planète, mais aussi dévoilé que Jupiter possédait des champs magnétiques très puissants (10 fois plus forts que ceux de la Terre). « Les découvertes de Juno vont vraiment nous forcer à repenser non seulement le fonctionnement de Jupiter, mais également la façon d’explorer Saturne, Uranus et Neptune," a déclaré Bolton. Son équipe et lui-même espèrent pouvoir comparer toutes ces informations avec celles de la sonde spatiale Cassini qui doit passer encore quelques mois en orbite autour de Saturne.
Sonde spatiale Juno
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