Pour Superpouvoir, le Dr Dominique furète sur Internet, à la recherche de projets de crowdfunding à mettre en avant. En mai, il a trouvé celui de Chris Mallet.

Chris Mallet, c’est un habitué du web, explorateur de ses données, ou il va puiser en partie les références qui enrichissent son CAC3D. Le CAC3D, c’est en quelque sorte la bible du geek, le guide parfait du collectionneur. Pour l’édition Pop Culture qui se prépare en financement participatif sur Ulule.

Chris salut ! Peux-tu nous présenter en quelques mots le CAC3D ?

Le CAC3D est une encyclopédie sur les produits dérivés que j’ai créée en 2012 sur la Bande Dessinée. J’ai enchaîné avec un volume sur le Cinéma en 2013 puis en 2014 un autre sur les Comics. Cette encyclopédie permet aux collectionneurs de compléter et valoriser leurs collections à travers des fabricants et les produits qu’ils éditent dans ces différents univers.

J’ai essayé d’adapter au fil du temps à la demande des lecteurs ces ouvrages en créant deux grandes pôles :

  • Les classiques : Para-BD 2015, Cinéma 2016, Comics 2017, Pop-Culture (Jeux vidéo – Manga – Publicité - Série TV) 2018
  • Les thématiques : Tintin 2017, Star Wars 2017, Schtroumpfs & Cie 2018, Hobbit & Cie (Sur Ulule en Septembre 2018)

Chacun de ces volumes sera réédité tous les tois ans.

Les produits dérivés dans la pop-culture ont été largement popularisés par Star Wars, mais de quand peut-on réellement dater leur genèse ?

Je ne suis pas historien, mais  pour moi c’est les années 60 qui voit émerger les produits dérivés.

Star Wars dans les années 80 a eu effectivement un impact important sur une génération. Auparavant Tintin et la BD avait marqué de leur empreinte la génération précédente avec pas mal de produits dérivés (années 60/70).

Avec la sortie de ce CAC3D Pop Culture je remets au goût du jour certaines émissions de TV des années 80/90 comme Les Shadoks, le Manège Enchanté, Barbapapa, Caliméro et d’autres personnages encore.

En quoi consiste ton travail sur le CAC3D ?

C’est un travail d’archiviste, de recensement et de cotation de tous les objets qui existent dans l’univers de la Bande Dessinée, du cinéma, des comics et de la Pop-Culture. Je passe mon temps dans les vieux catalogues pour les plus anciens des fabricants et dans les archives du Net pour les plus récents. J’écume les forums et les pages de collectionneurs pour rechercher les informations sur chaque fabricant et sur chaque objet.

Combien de temps ça te prend en moyenne pour un catalogue ? C'est un vrai travail de passionné ?

Si je prends l’exemple de ce dernier opus sur la Pop-Culture, j’ai mis trois ans pour écrire les 250 pages. C’est à peu près ce qu’il me faut pour un nouveau volume.

Après les mises à jour me prennent entre trois et six mois pour chacun des volumes. Le plus gros travail est d’établir une échelle des cotations bien avant la sortie des livres.

C’est effectivement un travail de passionné et plus le temps passe et plus je découvre de nouveaux fabricants et de nouveaux univers.

À quoi reconnaît-on un collectionneur de produits dérivés ?

Aux étagères et aux murs recouverts d’objets en tout genre… Il y a tellement d’univers et de collectionneurs différents.

Help! C'est une invasion de R2-D2 !

Question Inconnus : comment fait-on la différence entre un bon et un mauvais collectionneur ?

Pour moi il n’y a pas de bon ou mauvais collectionneur ou de petit ou grand collectionneur. La collection est avant tout un plaisir personnel que l’on aime faire partager aux autres. Ma plus grande joie c’est de voir les yeux des néophytes qui découvrent ma collection, du salon à la cuisine, en passant par la salle à manger ou la chambre.

Déjà enfant, faisais-tu des collections ?

J’ai toujours été collectionneur. Ça a commencé avec mes premières BD et les albums Panini et j’ai toujours mes premiers jouets des années 60/70.

Ma vraie collection de produits dérivés a commencé très classiquement avec La Guerre des Etoiles en 1977 avec les coupures de presse, les affiches, les jouets, les écussons brodés, etc.

Un psychologue indiquait que faire des collections, c'était plutôt une habitude masculine, est-ce que tu confirmes ?

Hélas oui, c’est un univers trop masculin, la légende et la réalité sont tenaces, mais parmi les jeunes il y a un certain équilibre je trouve.

Peux-tu me raconter ta plus belle trouvaille ?

Ma plus belle trouvaille … ça va rester celle qui m’a donné envie d’écrire sur le sujet quelques années après l’avoir achetée … Et j’ai toujours cette pièce d’ailleurs.

C’est mon R2-D2 en résine, de chez Attakus, un fabricant Français. Pour l’anecdote, dans le carton du R2-D2, il y avait un catalogue et le bulletin pour s’inscrire sur le forum Attakus. C’est là que j’ai commencé à recenser les produits dérivés.

Chris Mallet et son produit dérivé des Yankees sur la tête.

Pour la prochaine édition, tu as lancé un financement participatif, pourquoi ?

Pour ce nouveau CAC3D sur la Pop Culture, j’ai effectivement fait appel au crowdfunding. La raison est simple et très terre à terre. Je n’avais pas les fonds pour lancer l’édition de ce volume et les lecteurs qui achètent mon encyclopédie viennent tous de milieux différents. Je ne savais pas trop comment m’y prendre avec cet univers.

Collectionner, c'est chronophage. Un crowdfunding ne l'est-il pas plus ?

C’est une première sur Ulule pour moi. Je n’ai pas trouvé ça plus chronophage que mes recherches pour mes livres, ou le temps que je passe sur les réseaux sociaux pour parler de mes livres. De toute façon depuis que Internet existe j’y passe mes journées de 8h00 à 22h00. C’est juste une fenêtre de plus sur mes écrans.

Qu'est-ce que Superpouvoir peut te souhaiter pour cette fin de campagne ?

Et bien… d’arriver au bout de ce Projet sur Ulule en dépassant les 100% pour voir naître ce septième CAC3D sur la Pop Culture !

Merci Christophe pour cette interview et surtout n’oubliez pas de découvrir son projet sur Ulule !

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