Alors que la grève des scénaristes et des acteurs est toujours forte outre-Atlantique, mettant de plus en plus en péril la diffusion des séries et les nombreux tournages de films comme les futures productions Marvel , nous apprenons aujourd'hui via le site Variety que la SAG-AFTRA, le syndicat américain des acteurs et autres acteurs des médias du monde entier travaillant pour le cinéma, la télévision, la radio, la musique et les jeux vidéo, semble cette fois-ci vouloir impliquer ce dernier dans son mouvement de grève démarré le 13 Juillet dernier.
En effet, les problèmes que le mouvement de grève a mis en lumière semblent impacter également le monde vidéoludique ainsi que ces acteurs, le syndicat estimant que dans ce milieu l'utilisation de l'Intelligence Artificielle est également une véritable menace pour l'industrie. Ses figures (les acteurs de doublage et les acteurs de motion capture en l'occurrence) ne semblent pas être rémunérées à leur juste valeur.
C'est dans un communiqué que la présidente du syndicat, Fran Drescher (Une nounou d'enfer) a pris position contre les sociétés de jeux vidéo en les accusant d'être cupides et irrespectueuses.
"Une fois de plus, l'Intelligence Artificielle met nos membres en danger en réduisant leurs possibilités de travailler [...] La SAG-AFTRA s'oppose à la tyrannie au nom de ses membres"
LA SAG-AFTRA exigerait donc une augmentation de salaire de 4% pour ces derniers et cela de façon rétroactive à hauteur de 11%. Ajoutez à cela des périodes de repos ainsi que des protections sociales et médicales comme la présence d'un médecin lors des sessions de capture (ce dernier n'étant présent que pour la télévision et le cinéma).
Pour rappel, le syndicat avait déjà fait grève contre les sociétés de jeux vidéo, en 2016, lorsque celle-ci réclamait de revoir les contrats de travail des doubleurs. Ne parvenant pas à trouver un accord avec des sociétés comme Activision, Disney, Electronic Arts, Insomniac Games ou encore Take-Two, un piquet de grève avait été lancé pour une durée de 11 mois.
Les revendications du syndicat et de la condition de tous les acteurs du monde du divertissement prend donc une envergure encore jamais vue dans le milieu commençant ainsi à dépasser le territoire américain révélant donc un véritable dysfonctionnement vis-à-vis de l'évolution de la technologie et mettant en lumière l'abus de certains grands groupes sur des corps de métiers plus qu'essentiel pour faire vivre le divertissement.
Source : Variety
