À une époque, une figurine, c’était un jouet. On en trouvait dans les paquets de céréales, on les faisait tomber, on les mâchouillait, on les perdait dans le sable. C’était un objet qu’on malmenait autant qu’on aimait. Puis quelque chose a changé. Les mêmes personnages qu’on trimballait dans nos poches sont devenus des trésors qu’on expose sous vitrine. Les figurines ont grandi avec nous. Et elles ont cessé d’être faites pour jouer.
Qu’il s’agisse de personnages de BD franco-belge, de mangas japonais ou de comics américains, ces petites représentations sont devenues bien plus que de simples jouets.
Mais jusqu’aux années 2000, la logique reste la même : on s’adresse aux enfants. Les figurines sont pensées pour le jeu, pas pour être conservées. Ce sont des objets qu’on offre à Noël, qui finissent sans bras au fond d’une caisse.
Dans les comics, les mangas et même les séries animées, tout devient prétexte à sculpter. Batman, Sangoku, Naruto, Spider-Man, Luffy... Et les séries les plus populaires se déclinent à l’infini, entre résines numérotées, bustes ou dioramas.
Impossible non plus de passer à côté du phénomène des Funko POP!, dont le style simplifié mais reconnaissable entre mille a contribué à démocratiser la figurine de collection auprès du grand public.
Si les figurines sont devenues de véritables objets de collection, c’est aussi parce que leur qualité a explosé ces dernières années. Les avancées dans la modélisation 3D, l’impression en résine, les peintures à la main ou les matériaux hybrides permettent aujourd’hui de produire des pièces d’une fidélité impressionnante.
Un simple regard suffit pour voir la différence : textures plus fines, expressions plus justes, poses plus naturelles. Certaines pièces rendent hommage à l’esthétique même de la bande dessinée, reproduisant les traits, les ombrages et même le style graphique original avec une précision étonnante.
C’est particulièrement vrai pour la BD franco-belge, qui bénéficie désormais de traitements haut de gamme. Les figurines Gaston Lagaffe en sont un bel exemple : elles restituent à la perfection l’esprit de Franquin, jusque dans les attitudes décalées du personnage, ses accessoires improbables ou les plis de son éternel col roulé vert. Des pièces pensées pour les amateurs de BD, et non pour les rayons jouets.
On ne se l’avoue pas toujours, mais ça commence souvent par un coup de cœur. Une figurine qu’on achète “juste pour décorer le bureau”. Et puis une autre. Et encore une. Et bientôt, on réorganise une étagère entière pour qu’elles soient bien mises en valeur.
On collectionne comme on relit ses BD préférées : avec émotion. Par nostalgie, parfois. Par obsession, souvent. Et avec le plaisir de voir ces univers qu’on aime prendre vie sous une autre forme. Il y a quelque chose de rassurant dans l’idée d’avoir toujours chez soi un peu de Franquin, de Toriyama ou de Kirby. Non pas dans un livre cette fois, mais dans une sculpture silencieuse qui nous regarde pendant qu’on écrit, qu’on dessine ou qu’on rêve.
Avec l’explosion des boutiques spécialisées en ligne, il n’a jamais été aussi facile de commencer une collection depuis chez soi.
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Source : Figurinemania