On pensait que X-Statix c’était terminé. Après une longue saga qui s’est étendue sur presque 50 épisodes et quelques mini séries 20 ans, les voici donc de retour. Mêmes auteurs et quasiment les mêmes personnages. Un retour qui donne ce qu’il promet mais qui ressemble peut-être encore trop à ce que l’on connaissait.

L'équipe des X-Statix : si ce n'est toi, c'est donc ton fils, ou ta fille, ou ton clone. © Marvel Comics

Not-so-heroes Return

À voir mon pseudo, vous comprenez bien que cette série a forcément une place à part dans mon cœur. Parce que c’était la meilleure chose que Marvel ait pu publier dans les années 2000, durant l’ère Jemas/Quesada. Parce que forcément, le titre était l’antithèse de tout ce qui avait pu être produit sur les mutants jusqu’alors. Et parce qu’il reprenait et tordait totalement les plus terribles gimmicks de cette époque. N’oublions pas que Peter Milligan n’était quasiment cantonné qu’à des titres Vertigo et que Mike Allred avait un dessin trop particulier pour être propulsé sur le devant de la scène. C’était un choix osé. Personne n’avait pensé que cette série allait obtenir le statut de série culte.

Après de nombreux problèmes (Peter Milligan ayant poussé le bouchon assez loin sur la série, avec le faux retour avorté de la princesse Diana version morte vivante), la série s’est arrêtée en tuant la quasi-totalité de ses membres. Ce qui montrait bien l’envie de Milligan et Allred de faire en sorte que personne ne retouche à l’équipe. En dehors de Doop, plus aucun personnage de la série n’est en effet réapparu dans l’univers Marvel classique. Trop cyniques, trop différents, trop particuliers.
Sauf que voilà, Mike Allred est devenu un dessinateur important et apprécié des fans. Il n’en fallait pas plus pour que Marvel décide de relancer la série.

Les ennemis de The X-Cellent ! © Marvel Comics

Comment faire revenir des gens morts ?

Problème : Peter Millgan avait tué tout le monde à la fin du premier volume. Il utilise donc parfois des stratagèmes pas très subtils pour faire revenir tel ou tel personnage d’entre les morts. Généralement les enfants, qui ont exactement les mêmes pouvoirs et la même personnalité. Vous voulez réutiliser Phat, le personnage qui pouvait contrôler sa graisse ? Il est mort ! Pas de problème, il suffit de dire que Doop avait cloné certaines de ces cellules et vous avez devant vous Phatty, la version féminine du personnage. De la même manière, The Anarchist avait une vie privée cachée et un fils, qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau et a les mêmes pouvoirs. Nous sommes bien d’accord que ce n’est pas ce qui est le plus important, mais le procédé peut sembler parfois assez répétitif.

Peter Milligan va opposer X-Statix à un nouveau groupe de superhéros, The X-Cellent et qui sont commandés par Zeitgeist, héros mort dans le tout premier épisode de la première série. L’opposition est assez intéressante dans la mesure où les X-Cellents sont devenus encore plus caricaturaux que X-Statix. Il faut dire que les réseaux sociaux et la notoriété numérique ne se sont pas vraiment arrangés depuis 15 ans. The X-Cellent c’est donc X-Statix, mais en pire !
Il faut dire que Zeitgeist n’a qu’un seul objectif : devenir un dieu ! Mais pour cela il lui faut des adeptes. Donc des followers. C’est une véritable course à qui fera le plus d’actions stupides pour être le plus suivi sur les réseaux.

C'est bon de se retrouver entre amis © Marvel Comics

Un duo qui fonctionne toujours aussi bien

Le cynisme de Peter Milligan fait encore mouche, même s’il reste tout à fait sur les mêmes bases que ce que l’on a pu connaître de lui sur la précédente série. De fait, son écriture n’a pas changé, ses marottes sont les mêmes et certains sujets sont devenus parfois un peu limite pour notre époque, beaucoup, beaucoup moins tolérante envers la provocation. Il n’en reste pas moins un scénariste qui peut s’intéresser à ses personnages. Zeitgest, la fille de U Go Girl et quelques autres personnages (notamment Mirror Girl) sont parfaitement caractérisés. Quant aux dessins et aux designs de Mike Allred, c’est toujours aussi excellent (haha), avec des personnages encore plus bizarres les uns que les autres. Le prix de la palme étant attribué à Fluff, un personnage dont les pouvoirs sont liés à… ses peluches de nombril !

De fait, cette nouvelle mouture de X-Statix fonctionne. Nous nous retrouvons avec des personnages qui n’ont pas vraiment évolué et les histoires proposées auraient pu être écrites il y a quinze ans. Et cela aurait déjà été dans le haut du panier. Cela fait donc plaisir de retrouver (à peu près) les mêmes personnages avec les mêmes forces et les mêmes faiblesses. On aurait peut-être toutefois pu préférer une approche plus en phase avec l’air du temps. Mais quand c’est bon, on peut aussi simplement s’en contenter et apprécier !

X-Cellent, Panini Comics

The X-Cellent (Giant Size X-Statix #1, X-Cellent #1-5) est publié en France par Panini Comics.

Envie d'en discuter ?
Rendez-vous sur Discord
Suivez-nous pour ne rien rater :
Marvel ComicsPanini Comics
Alligator Queen

Ça pourrait vous intéresser

 sur Superpouvoir.com
Partager : Partager sur Facebook Partager sur Twitter