Personnage culte pour une génération de lecteurs et spectateurs, Bardock est longtemps resté un mystère dans l’univers de Dragon Ball. Père de Goku, Saiyan rebelle et figure tragique, il a marqué les esprits par son sacrifice face à Freezer. Mais entre les versions non-canoniques et son retour dans le canon officiel, qui est vraiment Bardock ?
Sommaire
- Les origines de Bardock : un guerrier Saiyan de bas niveau
- Bardock dans Dragon Ball Super : une nouvelle version canonique
- Les différences entre les deux Bardock
- Bardock dans les autres médias et récits alternatifs
- Pourquoi Bardock fascine autant ?
- Ce qu’il faut savoir sur Bardock
- Que lire ou voir pour mieux découvrir Bardock ?
Les origines de Bardock : un guerrier Saiyan de bas niveau
Bardock apparaît pour la première fois en 1990 dans le téléfilm d'animation Dragon Ball Z : Le Père de Goku. Guerrier de classe inférieure, il dirige un escadron de Saiyans chargé de conquérir des planètes pour l’armée de Freezer. Stratège brutal mais loyal envers les siens, il est surtout connu pour être le géniteur de Kakarot, alias Goku.
Lors d’une mission sur la planète Kanassa, Bardock est frappé par un adversaire mourant qui lui transmet un étrange pouvoir de précognition. Il commence alors à avoir des visions de l’avenir, notamment la destruction de la planète Vegeta. Tentant en vain de prévenir ses congénères, il finit par affronter Freezer seul. Dans une scène devenue emblématique, il meurt englouti par l’attaque qui rase sa planète, en ayant entrevu le futur combat de son fils contre le tyran galactique.
À noter que, comme la plupart des Saiyans, son nom est un jeu de mots : Bardock est dérivé de “burdock”, ou bardane, une plante comestible, dans la tradition des noms de légumes propre à son espèce.
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Bardock dans Dragon Ball Super : une nouvelle version canonique
Pendant longtemps, Bardock n’était pas considéré comme canonique. Mais cette situation a changé avec le film Dragon Ball Super : Broly (2018), écrit par Akira Toriyama, puis avec l’arc de Granolah dans le manga Dragon Ball Super.
Dans cette version officielle, Bardock conserve son rôle de père de Goku et de Raditz, mais gagne en profondeur. Moins cynique et plus introspectif, il se montre protecteur envers sa compagne Gine, et choisit d’envoyer Kakarot sur Terre pour lui donner une chance de survivre. Ce geste n’est plus une tentative de survie hasardeuse, mais un acte de parent aimant.
Le manga renforce encore cette image. Dans un flashback, Bardock sauve un enfant céréalien et affronte Gas, un puissant mercenaire. Lors de cette aventure, il prononce un souhait au dragon Toronbo : que ses deux fils puissent “s’épanouir”. Un vœu vague, mais porteur de sens. Certains y voient une bénédiction indirecte, qui expliquerait en partie la destinée exceptionnelle de Goku.
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Les différences entre les deux Bardock
Un anti-héros devenu figure paternelle ?
Le Bardock du téléfilm de 1990 incarne la brutalité et la tragédie de la culture Saiyan. C’est un anti-héros : cynique, individualiste, peu concerné par sa famille, qui se révolte plus par orgueil que par altruisme. Ce portrait sombre le rendait unique dans l’univers de Dragon Ball, souvent peuplé de héros valeureux.
À l’inverse, le Bardock de Super est plus nuancé, presque attendri. Son amour pour Gine et ses enfants tranche avec les standards de son peuple. Cette humanisation du personnage le rend plus accessible… mais divise. Certains regrettent la perte du Bardock tragique, véritable miroir inversé de Goku, et y voient une tentative de le transformer en clone de Jor-El, le père de Superman.
Dragon Ball Minus, qui a introduit cette version de Bardock, est d’ailleurs souvent critiqué pour avoir trop adouci le personnage et rendu Goku “préordonné” à devenir un héros, perdant ainsi le charme de l’ascension par le hasard et l’effort.
Le bandeau rouge de Bardock : un symbole sacrifié
Dans Le Père de Goku, Bardock arbore un bandeau rouge, devenu l’un de ses signes distinctifs. Mais ce détail visuel cache une histoire particulièrement brutale : à l’origine, ce bandeau était blanc. Après avoir découvert son escouade massacrée, Bardock essuie le sang de son camarade mourant avec ce tissu, qui en ressort imbibé de rouge. Il le noue alors autour de sa tête avant de partir venger ses compagnons.
Ce moment symbolique, fort et tragique, a disparu dans la version canonique de Dragon Ball Super, où le bandeau n’existe tout simplement plus. Ce changement, anodin en apparence, efface un pan entier de la mémoire de Bardock, et avec lui une part de sa fureur et de sa douleur.
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Bardock dans les autres médias et récits alternatifs
Bardock a connu un véritable engouement, bien au-delà de ses rares apparitions dans la série principale :
Il est le héros de l’OAV Épisode de Bardock, où il remonte le temps, affronte Chilled (ancêtre de Freezer) et se transforme en Super Saiyan. Une histoire non canonique mais culte.
Dans les jeux vidéo Dragon Ball Xenoverse et Heroes, il apparaît sous l’identité du “Saiyan masqué”, un guerrier manipulé par Towa. Son design sombre et tragique a séduit les joueurs.
Il est aussi le premier personnage original de l’anime à avoir été intégré au manga (Dragon Ball Z, chapitre 307), un cas rare à l’époque.
Enfin, Bardock est l’un des rares Saiyans de classe inférieure à s’être hissé au rang de mythe. Son apparente faiblesse n’a pas empêché sa légende de survivre.
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Pourquoi Bardock est-il si intéressant dans l’univers de Dragon Ball ?
Bardock est à la fois témoin et victime de l’histoire. Comme une Cassandre galactique, il voit la fin venir, mais personne ne l’écoute. Son ultime geste de rébellion ne changera rien – sauf à nourrir le mythe de son fils.
C’est aussi ce paradoxe qui le rend si marquant : il incarne la brutalité d’un peuple conquérant, mais aussi la solitude d’un homme impuissant face à un destin qu’il refuse. Contrairement à Goku, il n’est pas un élu. Contrairement à Vegeta, il n’est pas un prince. C’est un soldat sans importance… devenu immortel.
Dragon Ball Z : Le Père de Goku est d’ailleurs régulièrement cité comme l’un des meilleurs prequels jamais produits dans une grande franchise. Il évite les pièges du fan-service et du surdéveloppement pour livrer un récit court, tragique et puissant. Un classique indémodable.
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Ce qu’il faut savoir sur Bardock
Est-ce que Bardock a rencontré Goku ?
Non. Dans la chronologie officielle, Bardock meurt avant que Goku n’arrive sur Terre. Certaines œuvres dérivées mettent en scène des retrouvailles fictives.
Qui est la mère de Goku ?
Il s’agit de Gine, une ancienne combattante Saiyan devenue pacifiste. Elle apparaît dans Dragon Ball Minus et dans Dragon Ball Super : Broly.
Quel est le souhait de Bardock dans Dragon Ball Super ?
Dans l’arc de Granolah, il demande au dragon Toronbo que ses fils "puissent s’épanouir". Ce vœu mystérieux est parfois vu comme une bénédiction à l’origine du destin exceptionnel de Goku.
Bardock est-il le premier Super Saiyan ?
Dans Épisode de Bardock, il se transforme face à Chilled. Ce récit n’est pas canon, mais a popularisé l’idée de Bardock comme "Super Saiyan originel".
Bardock est-il toujours un anti-héros ?
Cela dépend des versions. L’original le montre brutal, cynique et solitaire. La version canon en fait un père aimant et protecteur.
Que lire ou voir pour mieux découvrir Bardock ?
Voici quelques œuvres majeures pour explorer toutes les facettes du personnage :
- Le téléfilm Dragon Ball Z : Le Père de Goku, pour le Bardock original, sombre et tragique.
- Le film Dragon Ball Super : Broly, pour la version canon de Bardock et son lien avec Gine.
- Le manga Dragon Ball Super (arc Granolah), édité chez Glénat.
- L’OAV Épisode de Bardock, pour une version alternative où il devient Super Saiyan.
- Les jeux Dragon Ball Xenoverse et Heroes, pour découvrir le “Saiyan masqué”.
