L'industrie du comic book traverse une période difficile, marquée par des difficultés économiques et des changements structurels. Deux éditeurs majeurs, Dark Horse et IDW, ont récemment annoncé des plans de réduction de leurs effectifs, suscitant des inquiétudes quant à l'avenir du secteur.
Dark Horse : une vingtaine de licenciements
Dark Horse Comics, éditeur emblématique de comics indépendants, a annoncé le licenciement d'une vingtaine de membres de son personnel. Parmi les personnes concernées, on compte des figures importantes de l'entreprise, telles que l'éditeur Konner Knudsen, connu pour son travail sur l'univers Black Hammer de Jeff Lemire, mais aussi le directeur financier Tom Weddle et l'éditrice associée Megan Walker (Resident Alien; The Moebius Library).
Selon des sources internes, ces licenciements seraient motivés par des facteurs économiques, notamment la pression exercée par Embracer Group, la société mère de Dark Horse, ainsi que les difficultés rencontrées par Diamond Comic Distributors, l'un des distributeurs de comics aux États-Unis, actuellement en redressement judiciaire.
IDW : des coupes budgétaires importantes
De son côté, IDW Media Holdings, la maison d'édition derrière IDW Publishing, a également annoncé des mesures de réduction des coûts, incluant des licenciements. Bien que le nombre exact de postes supprimés n'ait pas été divulgué, il semble, selon les informations du site Bleeding Cool, que Sean Brice, vice-président des ventes et du développement, et Daniel Kendrick, vice-président senior cinéma et télévision, fassent partie de la charrette.
IDW a connu des difficultés financières ces dernières années, avec notamment une radiation du marché boursier et une réduction majeure de ses activités en 2023. Malgré ces obstacles, la direction de l'entreprise se montre optimiste quant à un éventuel redressement, notamment grâce à des mesures de réduction des coûts et à une stabilisation de son chiffre d'affaires.
L'impact de ces licenciements
Ces vagues de licenciements chez Dark Horse et IDW sont un signe inquiétant pour l'ensemble de l'industrie du comic book. Elles témoignent des difficultés rencontrées par les éditeurs, qui doivent faire face à une baisse des ventes, à la concurrence d'autres formes de divertissement et à des changements dans les modes de consommation. Les récents problèmes de Diamond Comic Distributors et les hausses de tarifs douaniers à l'encontre de la Chine et du Canada, principaux pays où s'impriment les comic books, viennent encore aggraver une situation difficile.
On peut donc malheureusement craindre que ces pertes d'emplois, dans une industrie fragilisée, ne soient pas les dernières.
