Que deviennent les héros de Cain Annun trente ans après avoir prétendument débarrassé le monde d’un Dieu maléfique, et forgé leur pouvoir, leur légende et leur réputation sur cette histoire ? Ils règnent sur leurs terres mais sont maintenant fatigués, aigris et désabusés. Seulement, le mal n’est jamais vraiment vaincu, et il est aujourd’hui de retour. Tout est à refaire et les héros, appelés les Traquedieux, doivent à nouveau prendre les armes pour revenir aux origines et pourfendre une bonne fois pour toute le mal. Eyvindr le gladiateur, s’enfui avec sa reine Cyanthe de Kehlmesnil et Veikko Al Mun, une Aelves pour terminer ce qui a été entamé trente ans plus tôt. Après de nombreuses aventures, ils arrivent enfin au pied de l’Escalier Noir et y retrouveront un vieil ami. Voici donc la conclusion du Livre I des Chroniques du Bûcher des Tertres.

Le dernier des Dieux, la critique du tome 4

La boucle est bouclée et ce tome quatre est la conclusion d’un premier cycle appelé Livre I des Chroniques du Bûcher des Tertres comme l’indique l’auteur dans une postface très intéressante. Ce monde riche et ambitieux connaitra un plus grand développement et c’est tout le mal qu’on peut lui souhaiter.

Le dernier des dieux est un univers de dark fantasy très riche. À commencer par une carte de Cain Anuun, le monde où évoluent les protagonistes qui n’est pas sans rappeler celles des œuvres de Tolkien (décidément !)… Le tome quatre propose la conclusion de l’histoire avec les chapitres dix à douze, tout en proposant en bonus, une histoire appelée Le chant des enfants perdus. Depuis le premier tome, chaque chapitre se conclue par quelques pages de chansons, textes anciens ou autre poèmes qui viennent renforcer l’Histoire de ce monde, enrichissant ainsi une mythologie imposante et puissante. Ce tome se termine par quelques pages de magnifiques crayonnés.

L'histoire épique de cette bande dessinée oscille entre deux lignes temporelles, l'Ère d’Olvargolad, qui se déroule trente ans plus tôt, et l'Ère de Tyrgolad qui se déroule trente ans plus tard… dans le présent des protagonistes. S’il est parfois aisé de se mélanger un peu les pinceaux, on trouve toujours des petits détails sur les personnages qui appartiennent aux deux Ères pour les différentier. Il faut être attentif, c’est une BD qui se lit lentement, au risque sinon d’être vite perdu.

Cette BD a les défauts de ses qualités, elle est bavarde – surtout pendant les combats, mais comment font-ils ? – et complexe. Les personnages sont ambiguës, les révélations seront nombreuses dans ce tome et l’histoire, somme toute simpliste, trouve ici sa conclusion, et sera riche en rebondissements, en action, et en trahisons. Les héros croiseront le chemin, et surtout le fer avec des créatures divines qui n’ont rien à envier à celles toutes droit sorties de l’imagination (des cauchemars ?) de Howard Phillips Lovecraft. Le tout n’est pas non plus sans rappeler aussi la bonne époque des parties endiablées de Donjons et Dragons pour les plus anciens d'entre nous.

Le format 32x21, plus grand qu’un comic book classique et aussi haut mais moins large qu’une BD classique, donne à cet ouvrage un aspect original, qui est renforcé par de sublimes couvertures. La BD nous immerge dans un monde sublimé par des dessins fascinants de Ricardo Federici. L’histoire de cette épopée épique de fantasy ambitieuse, ne fait qu’effleurer une imposante mythologie au background complexe, que l’on a hâte de découvrir.

Le dernier des Dieux, tome 4 : Yoni, Urban Comics, 138 pages, 17€ . Sortie le 3 décembre 2021. Scénario : Phillip Kennedy Johnson & Dan Water. Dessins : Riccardo Federici & Steve Beach.

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