Avec Batman Métal, Batman: White Knight est un peu la production DC Comics que tout le monde attend impatiemment en France. Cette semaine, les rêves de tous les fanatiques de Batman vont donc être exaucés grâce à Urban Comics et Sean Gordon Murphy puisque l’œuvre complète signant l’arrivée du DC Black Label en France est sortie le 26 octobre en librairie. Le premier chapitre offert lors de l’opération du Free Comic Book Day avait d’ailleurs fait beaucoup d’heureux et s’était donné comme des petits pains. Dans cette histoire, l’auteur dépeint une version alternative de Gotham qui ne supporte plus les méthodes parfois trop destructrices et marginales de Batman. L’œuvre s’ouvre In Medias Res avec une course poursuite effrénée dans les rues de la ville au bout de laquelle le chevalier noir finit par attraper sa némésis : le Joker. Mais après que Batman l’a forcé à avaler toute une boîte de médicaments, le Joker va étonnamment recouvrer toute sanité d’esprit et laisser place à Jack Napier (une très bonne reprise du nom donné au Joker dans l’œuvre cinématographique de Tim Burton), son alter ego œuvrant du côté de la loi. Les rôles s’inversent alors, et il s’ensuit une véritable croisade politique contre Batman. On ne va pas en dire plus pour ne pas gâcher le plaisir des lecteurs, mais ce comic book pourrait bien devenir un des futurs grands classiques du mythe gothamite. Pourtant, avec un pitch aussi « casse-gueule », on pouvait facilement s’attendre à trouver une histoire qui manque de fondements et dont le but n’est pas tout à fait clair. Pourtant, la version que livre Sean Murphy tient la route. La fin reste modeste (même si on sait que Jack Napier n’a pas fini de montrer le bout de son nez pointu), et l’alter ego du Joker est très bien écrit. On a également le plaisir d’y retrouver la partie iconique du bestiaire de Gotham avec Harley, Double Face, Gueule d’Argile, Le chapelier fou, Le Ventriloque, Poison Ivy, Bane, le Pingouin et Al. La plupart des personnages et leurs costumes font fortement penser à la série animée de 92 de Bruce Timm et Paul Dini, et ce n’est pas pour nous déplaire. La réputation de Sean Murphy au dessin n’est plus à faire, notamment grâce à Punk Rock Jesus (sorti en France chez Urban Comics en 2013). Vous serez donc ravis d’apprendre que ce livre n’a rien à envier à ses grands frères. Les traits carrés et maîtrisés de l’artiste auteur vont droit au but et savent encore une fois raconter l’histoire à leur manière. Si vous êtes un fan inconditionnel de Sean Murphy et que vous souhaitez lire son travail brut, vous pouvez alors acheter la version noir et blanc, un peu plus chère, mais inédite. Autrement, vous profiterez des sublimes couleurs de Matt Hollingsworth, qui appuient sur le côté sombre de la ville. Après avoir autant fait parler de lui, on pouvait s’attendre à ce que Batman: White Knight finisse en eau de boudin, mais les risques pris ici par Sean Gordon Murphy payent, et ça donne un bouquin qui mérite amplement sa place dans les must-reads du moment. Batman: White Knight, traduit par Benjamin Rivière et lettré par le Studio MAKMA, est disponible grâce à Urban Comics depuis le 26 octobre dans toutes les librairies. Rappelons tout de même que les clients de la FNAC auront droit à une couverture alternative !

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