La tension monte d’un cran dans The Walking Dead: Dead City alors que les survivants tentent désespérément de traverser Central Park, transformé en piège mortel au cœur de Manhattan. L’épisode 3 de cette seconde saison nous plonge dans un abîme inquiétant : celui de l’esprit manipulé d’un enfant. Sous l’influence de la mystérieuse Dama, Hershel devient méconnaissable, nous rappelant que dans ce monde dévasté, même les liens familiaux les plus sacrés peuvent être corruptibles.
Et si le plus grand danger pour Maggie n’était pas les rôdeurs, mais son propre fils ?
Attention, cet article contient des spoilers sur The Walking Dead: Dead City, saison 2, épisode 3. Si vous ne l’avez pas encore vu, prenez le temps de le découvrir avant de revenir nous lire.
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Suite à la défaite cuisante des forces de New Babylon dans le précédent épisode, les survivants, menés par Maggie (Lauren Cohan) et Perlie Armstrong (Gaius Charles), se retrouvent à traverser les vestiges de Central Park. La mission d’origine visant à trouver du méthane devient secondaire face à l’instinct de survie primaire.
Pendant ce temps, Negan (Jeffrey Dean Morgan) est contraint de participer aux recherches des survivants aux côtés du Croate (Zeljo Ivanek). Ce dernier, ayant remarqué l’hésitation de Negan lors de sa rencontre avec Hershel, lui lance un avertissement glaçant : "Si nous trouvons l’enfant, je m’en occuperai moi-même."
La traversée du parc bascule dans l’horreur quand des rôdeurs surgissent des hautes herbes, rappelant la célèbre scène de chasse des vélociraptors dans Jurassic Park: Le Monde Perdu. Dans la confusion sanglante qui s’ensuit, Hershel (Logan Kim) se retrouve isolé – mais est-ce vraiment un hasard ?
L’épisode dévoile, à travers plusieurs flashbacks poignants, comment la Dama (Lisa Emery) a méthodiquement reprogrammé l’esprit d’Hershel pendant sa captivité. D’abord nourricière et compatissante, elle cible avec précision les failles émotionnelles du jeune garçon : "Ta mère est obsédée par Negan, pas par toi", lui souffle-t-elle, avant d’ajouter : "Moi, je te vois vraiment."
Le point culminant de cette manipulation survient lorsqu’elle lui offre une chambre remplie d’œuvres d’art avec vue sur la ville dévastée. "Tu peux dessiner le nouveau monde que nous allons construire ensemble", lui promet-elle, transformant l’adolescent vulnérable en architecte d’un avenir façonné par ses idées.
Plus tard, quand Maggie tente de savoir si la ville exerce une emprise sur lui, sa réponse glace : il ne voit plus une ruine, mais un espace à reconstruire. L’enfant qu’elle cherchait à sauver n’est peut-être plus le même. Le flashback final confirme cette inquiétude : "Il y aura des choses difficiles que tu devras faire quand tu rentreras chez toi", prévient la Dama.
Chaque regard qu’il lance à sa mère semble désormais chargé d’une intention trouble. Hershel est-il devenu une bombe à retardement psychologique, programmée pour exploser au moment le plus inattendu ?
L’arc narratif de Negan continue de se complexifier. Envoyé avec Waylen explorer Central Park, il n’hésite pas à sacrifier ce dernier aux rôdeurs pour sauver Hershel – le fils de l’homme qu’il a tué. Un geste qui évoque son passé brutal mais avec une motivation radicalement différente.
Plus tard, il intervient pour empêcher Waylen, blessé mais dangereux, de s’en prendre à Hershel et à une jeune fille. D’un coup de couteau dans le dos, il sauve les deux enfants. Et lorsque Hershel tient Negan en joue, il tire volontairement à côté. Un choix délibéré, une rupture dans le cycle de violence qui hante Maggie depuis des années.
Quand Hershel confie à sa mère que Negan l’a sauvé, il conclut avec amertume : "Tu es celle qui n’arrête pas de penser à lui." Ce moment suspendu interroge : qui, entre Maggie et Negan, est réellement prisonnier du passé ?
Alors que le groupe principal cherche refuge, ils croisent la route d’une communauté étrange dirigée par Roksana (Pooya Monseni), installée à la lisière de Central Park. Leurs vêtements anachroniques et leurs rites funéraires révèlent une structure sociale déroutante.
Lorsque la jeune fille blessée qui avait aidé Hershel meurt, le groupe ne se contente pas de l’empêcher de se transformer. Ils extraient cérémonieusement son cœur avant de laisser son corps se réanimer… puis offrent ce cœur à des rôdeurs sur un autel.
Ce rituel macabre, dont la signification nous échappe encore, donne un nouveau visage à l’apocalypse : certains groupes semblent avoir développé des croyances autour des morts, réinterprétant l’horreur en une nouvelle forme de spiritualité.
Pendant que les menaces extérieures s’accumulent, les tensions internes s’aggravent. Narvaez (Dascha Polanco), toujours prompte à contester Maggie, tente de convaincre Perlie qu’elle n’est plus digne de diriger. "Elle a tort," lui glisse-t-elle, injectant un soupçon de doute exactement comme la Dama l’a fait avec Hershel.
Deux dynamiques parallèles qui soulignent une vérité inquiétante : dans un monde où tout est à reconstruire, ce sont les liens humains eux-mêmes qui vacillent. Qu’il s’agisse d’un fils et de sa mère, de deux soldats, ou d’une communauté repliée sur elle-même, la confiance semble plus fragile que jamais.
Ce troisième épisode propulse The Walking Dead: Dead City vers une dimension plus psychologique et symbolique. En s’éloignant des mécaniques classiques de survie, la série explore la manière dont les esprits peuvent être brisés, reconditionnés, puis instrumentalisés.
Hershel incarne cette fracture : à la fois victime et possible bourreau, il pourrait bien être la clef d’une tragédie à venir. Et dans un monde où les monstres ne sont plus uniquement faits de chair putréfiée, Maggie va devoir affronter l’impensable : la possibilité que son fils soit devenu son ennemi.
L’épisode 3, diffusé le 13 mai 2025, nous laisse avec une question glaçante : et si le dernier bastion à tomber n’était pas une forteresse, mais un cœur d’enfant corrompu ?