Labubu, ce n’est pas qu’une peluche : c’est une créature culte qui fait vibrer les fans de figurines, de mangas et de culture geek. Sorti tout droit de l’imaginaire de Kasing Lung, ce petit monstre attachant explose les ventes dans le monde entier grâce à son design unique et à une stratégie de rareté redoutable. Entre objets de collection, hype internationale et engouement comparable aux cartes Pokémon ou aux figurines Funko Pop!, Labubu est en train d’écrire sa légende.
Imaginez une peluche au look étrange, mi-lapin mi-démon, vendue dans une boîte mystère, dont le contenu reste inconnu jusqu’à l’ouverture. Vous obtenez Labubu, le phénomène geek venu de Chine qui fait trembler les marchés... et exploser les fortunes.
Créée par l’artiste hongkongais Kasing Lung et propulsée par la société chinoise Pop Mart, Labubu n’est pas qu’un jouet : c’est une obsession. Vendue dans ce qu’on appelle des blind boxes (ou boîtes surprises), la peluche est proposée en centaines de versions différentes, avec des taux d’apparition ultra faibles pour les plus rares. Résultat ? Les fans achètent en masse, échangent, et... recommencent. Une mécanique aussi addictive qu’un bon gacha game.
Cette stratégie marketing, mêlant rareté et surprise, a transformé Pop Mart en géant du jouet. L’entreprise vend ses produits dans des boutiques physiques, en ligne, et même dans des distributeurs automatiques. Résultat : 1,8 milliard de dollars de chiffre d’affaires en 2024, dont près d’un quart pour la seule poupée Labubu.
Mais le phénomène dépasse les frontières asiatiques. Après avoir conquis les États-Unis et l’Asie du Sud-Est, Labubu séduit désormais les fans du Moyen-Orient. À Dubaï, Riyad ou encore Abou Dabi, les recherches explosent sur Google, et certains n’hésitent pas à payer plus de 100 dollars pour une peluche… au contenu aléatoire.
Côté bourse, Pop Mart a connu une ascension digne d’un shonen : +170 % depuis janvier 2025, et une valorisation au-dessus des 40 milliards de dollars. L’homme derrière cette réussite, Wang Ning, 38 ans, est aujourd’hui dans le top 10 des fortunes chinoises avec 22,7 milliards de dollars.
Mais tout n’est pas rose. Le People’s Daily, journal officiel du Parti communiste chinois, a récemment taclé les blind boxes, les qualifiant de "pièges commerciaux" favorisant l’addiction des mineurs. Bien que Pop Mart n’ait pas été nommé directement, les marchés ont paniqué : -8,8 % en deux jours pour l’action, soit près de 4 milliards de dollars de capitalisation envolés. Certains analystes commencent même à parler de "bulle Hello Kitty".
Alors, simple mode ou nouveau pilier du capitalisme émotionnel ? Pour les fans de culture pop, Labubu coche toutes les cases : rareté, storytelling, personnalisation, et même validation sociale (Rihanna, Dua Lipa et Lisa de Blackpink ont toutes été vues avec un exemplaire). Pour les investisseurs, Pop Mart reste un pari risqué mais potentiellement juteux, à condition d’accepter les montagnes russes réglementaires et les modes générationnelles.
Voilà pourquoi, dès l’ouverture de la bourse de Hong Kong ce lundi, je compte initier une position sur les actions Pop Mart. Parce que oui, derrière les yeux globuleux et les oreilles pointues de Labubu, je vois un modèle économique redoutable... et un potentiel spéculatif qui titille le radar de tout geek investisseur.
Attention toutefois : je ne suis pas conseiller financier, et cet article ne constitue en aucun cas un conseil en investissement. Chaque décision d’achat ou de vente d’actifs doit être prise en toute connaissance de cause et en fonction de votre propre profil de risque.
Et n’oubliez pas : les performances passées, même celles de Labubu qui fait exploser le cosmos de Pop Mart, ne garantissent en rien les performances futures. Dans le monde réel comme dans un gacha game, tout peut arriver... surtout l’imprévisible !
Les poupées Labubu dynamitent la bourse de Hong Kong !
Une chose est sûre : si vous voyez passer une petite créature aux oreilles pointues et au sourire carnassier, ne vous fiez pas à son apparence inoffensive. Elle vaut peut-être des dizaines de milliers d'euros.
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