Netflix a confirmé que la cinquième et dernière saison de Stranger Things serait diffusée en trois temps, entre novembre et décembre 2025. Un choix qui peut sembler surprenant à première vue, surtout pour une série qui a longtemps misé sur le binge-watching intégral. Pourtant, cette stratégie s’inscrit dans une évolution plus large des usages… et dans un plan très calculé. Voici pourquoi la saison 5 sera découpée en trois parties, et ce que cela change pour la fin de la série.
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Un événement télévisuel sur mesure pour les fêtes
Netflix a annoncé la diffusion de la saison 5 en trois parties bien distinctes :
- Partie 1 (épisodes 1 à 4) : le 26 novembre 2025
- Partie 2 (épisodes 5 à 7) : le 25 décembre 2025
- Partie 3 (épisode final) : le 31 décembre 2025
Autrement dit, les trois dates clés correspondent à Thanksgiving, Noël et le Nouvel An, soit les moments de l’année où les spectateurs sont les plus disponibles. Ce n’est pas un hasard : Netflix vise clairement à faire de Stranger Things un rendez-vous mondial pendant les fêtes, en profitant de la disponibilité du public pour créer un maximum de discussions et de visionnages.
Une série trop importante pour un seul week-end
Depuis ses débuts, Stranger Things a toujours été associée à un visionnage rapide, avec des saisons disponibles d’un coup. Mais en 2022, la saison 4 avait déjà été divisée en deux parties, avec un cliffhanger en milieu de saison. Netflix avait alors constaté que ce format hybride prolongeait l’intérêt des spectateurs, tout en conservant l’attrait du binge-watching.
Pour cette dernière saison, l’équilibre va encore plus loin : un premier bloc de quatre épisodes pour poser les enjeux, une montée en puissance sur trois épisodes à Noël, et un final isolé comme un film à part entière, diffusé le soir du réveillon.
Une tendance plus large dans le paysage des séries
Le découpage de la saison 5 de Stranger Things suit une tendance plus globale dans l’industrie. Des séries comme Cobra Kai, The Witcher ou encore Arcane ont récemment été scindées en plusieurs parties. L’objectif : prolonger la visibilité médiatique, éviter l’effet “consommé en un week-end”... et fidéliser les abonnés sur plusieurs mois.
C’est aussi une façon pour Netflix d’amortir l’investissement massif consacré à cette saison finale, décrite comme la plus coûteuse de l’histoire du service. Étaler la diffusion, c’est maximiser les retombées.
Un découpage pensé comme un crescendo
Selon les frères Duffer, cette dernière saison a été structurée comme une montée en tension en trois actes, avec des épisodes plus longs et plus denses qu’à l’accoutumée. Le découpage en trois parties permet ainsi de rythmer le visionnage comme une trilogie progressive. Chaque bloc aura sa propre tension, son propre climax, avec une intensité croissante jusqu’au dénouement.
En séparant les épisodes de plusieurs semaines, Netflix donne aussi au public le temps de spéculer, d’en discuter, et d’ancrer cette fin dans l’événementiel plutôt que dans la simple consommation.
Une stratégie qui pourrait faire école
Si ce modèle fonctionne, il pourrait bien devenir une référence pour les futures grandes séries Netflix. Car peu de shows ont le potentiel d’attirer autant d’attention mondiale que Stranger Things. Et peu d’histoires peuvent se permettre une conclusion étalée sur plus d’un mois, avec autant de poids symbolique.
Plus qu’une décision marketing, ce découpage pourrait bien redéfinir la manière dont on raconte - et dont on vit - la fin d’une série culte à l’ère du streaming.
